Animaux de compagnie : les Français les adorent !
Près d’un Français sur deux (52%) déclare aujourd’hui avoir au moins un animal de compagnie dans son foyer, qu’il s’agisse de chats (33%), de chiens (25%) ou même d’autres espèces (8%). Dans cette France plutôt acquise aux chats, donc, on observe une variation du taux de possession d’animaux de compagnie selon différents facteurs : un décrochage fort chez les plus âgés (seulement 33% chez les 65 ans et plus) alors que les taux sont proches dans les tranches d’âge inférieures ; une proportion de maîtres qui va crescendo à mesures qu’on s’éloigne des grandes villes (de 37% en agglomération parisienne à 64% à la campagne)… ainsi que du célibat (46%, contre 54% chez les couples) ; et un taux de possession supérieur chez les plus modestes (58 à 59%) comparé à celui en vigueur parmi les classes moyennes ou aisées (de 53 à 42%). Derrière ce constat général de la possession d’animaux de compagnie au sens large, on constate que la « France des chiens » est davantage représentée chez les plus jeunes (34% des 18 à 24 ans possèdent un chien dans leur foyer), les ouvriers (33%) et plus pauvres (33%). La « France des chats », elle, se distingue par une plus égale répartition selon l’âge et le niveau de vie, mais avec une légère surreprésentation chez les catégories socioprofessionnelles supérieures (40%). Enfin, en termes de géographie, les chiens se révèlent plus présents en Bourgogne-Franche-Comté (35%), en Centre-Val de Loire (31%) et en Hauts-de-France (30%) alors que les chats règnent en maîtres sur la façade Ouest… et le quart Nord-Est.
Des amis à quatre pattes qui représentent une charge conséquente dans le budget des foyers ! Les possesseurs d’animaux consacrent ainsi près de 442 euros par an à la nourriture de ceux-ci (jusqu’à 546 € pour les chiens). Outre ce poste, ils dépensent 144 € en frais vétérinaires, 86 € en jouets et accessoires, 76 € en assurance, 55 € en toilettage et seulement 15 € en gardiennage ce qui, compte tenu des prix du marché, révèle en creux un faible recours à l’ensemble de ces services.
Des Français qui se reconnaissent (parfois totalement) dans leurs compagnons à poils
Interrogés sur le caractère de leurs animaux de compagnie, les Français dressent un portrait flatteur… et attendu. Ainsi, le match « chiens contre chats » apparaît plié, avec des félins qui apparaissent plus difficiles que leurs camarades canins : ils sont sociables, mais moins que les chiens (64% des possesseurs de chats leur attribuent ce caractère, contre 85% aux chiens chez ceux qui en ont) ; aussi gourmands (59%, contre 63%) ; moins amateurs de plein air (58%, contre 74%) ; plus paresseux (54%, contre 48%) ; plus timides (49%, contre 35%) ; moins sportifs (47%, contre 53%) ; et plus revêches – 23% des chats ont tendance à griffer, contre 12% des chiens qui ont tendance à mordre.
Si l’on a ainsi pu dresser le portrait des chiens et des chats… qu’en est-il de leurs maîtres ? Invités à se décrire selon les mêmes traits de caractère, les possesseurs d’animaux de compagnie se reconnaissent de manière impressionnante dans leurs amis à quatre pattes. Si les chats ne font pas des chiens, les Français se montrent plus chiens que chats puisque 60% des possesseurs de chiens affirment partager au moins cinq des traits de caractère testés avec leur toutou, contre 50% des possesseurs de chats par rapport à leur matou. Parmi les maîtres de chiens, il y en a même 15% qui se reconnaissent totalement dans leur animal de compagnie (sept critères sur sept) ; un taux qui grimpe jusqu’à 23% chez les possesseurs de chiens en agglomération parisienne et parmi les catégories aisées. De leur côté, les maîtres de chats qui se projettent totalement dans ceux-ci (8%) apparaissent surreprésentés sur une partie de la façade Ouest (11 à 12%) et parmi les catégories pauvres (15%).
Ce rapport de complicité entre maître et animal s’observe d’autant plus clairement au sortir du confinement imposé en réponse à la propagation du Covid-19 : alors que 81% des Français estiment avoir « bien » vécu leur confinement, ce taux monte à 84% chez les possesseurs d’animaux de compagnie, soit six points de plus que chez ceux qui n’en ont pas. Que l’animal représente un soutien moral pour son maître, c’est une chose. Mais la réciproque est vraie, elle aussi : quand 95% des maîtres assurent que leur animal a bien vécu le confinement, cette proportion plonge à 77% chez… les Français ayant eux-mêmes « mal » vécu le confinement !
Un été marqué du sceau de « l’après-Covid » et des interrogations pour les animaux
L’été est là et, avec lui, un repos bien mérité pour de nombreux Français. Pour autant, le pays apparaît aujourd’hui littéralement coupé en deux dans la perspective des vacances : 54% affirment qu’ils vont partir, contre 46% qui ne partiront pas. Cette dichotomie cache cependant une autre dimension : l’impact de la pandémie sur les départs en vacances. Ainsi, un tiers des Français (34%) a dû se résoudre à réduire ses vacances par rapport à l’été dernier, signe de l’impact économique et sanitaire persistant du nouveau coronavirus (18% partiront, mais moins longtemps qu’à l’été 2019, et 16% ne partiront pas alors qu’ils l’ont fait l’an dernier). Au sein de la population, les jeunes (43% des 18-24%) et les classes moyennes inférieures (41%) apparaissent comme les plus affectés par cette tendance.
Dans ce contexte, les vacanciers ont pris acte de la situation sanitaire et affiné en conséquence la logistique de leurs congés à venir. C’est pourquoi, en réponse au confinement, 79% chercheront à résider dans un endroit comportant un extérieur (jardin, piscine, etc.). Dans le même temps, 63% feront en sorte de séjourner dans des endroits avec le moins de monde possible et 43% sur des lieux plus proches de chez eux. Chez les possesseurs d’animaux de compagnie, 40% prévoient d’emmener avec eux leurs amis à poils… ce qui pose question sur le gardiennage des autres 60%, d’autant qu’on a vu voir précédemment que le budget consacré par les Français en la matière était plutôt faible.
Alors que les départs en vacances estivaux marquent traditionnelle le plus grand nombre d’abandons d’animaux de compagnie de l’année, 7% des Français affirment aujourd’hui, à ce moment précis, envisager l’adoption au cours des prochains mois (dont 1% de manière « certaine »). Une intention d’adopter synonyme d’espoir et portée encore plus fortement par les jeunes (jusqu’à 17% chez les 18-24 ans) ainsi que les plus pauvres (17%).
Sondage Ifop pour Woopets réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 juin 2020 auprès d’un échantillon de 3 018 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.