Alors que les délocalisations s’enchainent en pleine deuxième vague épidémique, à l’image de celle récente du site de Bridgestone à Béthunes, l’Ifop pour la Tribune a mesuré les impacts et le ressenti de la population vis-à-vis de la crise sanitaire dans les Hauts-de-France.
Seuls 41 % des habitants des Hauts-de-France se disent optimistes quant à l’avenir de leur région, marquée par plusieurs délocalisations. Par ailleurs, leur avenir et celui de leurs enfants semblent incertains puisque 36 % seulement des habitants des Hauts-de-France se disent optimistes sur ce thème (c’est toutefois 6 points de plus que la proportion nationale observée en août 2020). En outre, 29 % de la population de la région se déclarent optimistes quant à la situation économique de leur région, et seuls 18 % des dirigeants d’entreprise partagent cet avis.
Parmi les sujets considérés comme très importants par les habitants des Hauts-de-France, on retrouve la santé (86 %), la sécurité et la lutte contre le terrorisme (76 %) ou encore la lutte contre la précarité (66 %). Tous les items proposés ont un taux supérieur à la moyenne nationale excepté la lutte contre la délinquance (67 % contre 70 %), la protection de l’environnement (54 % contre 59 %) et l’Europe et l’Union européenne (21 % contre 22 %).
Le risque économique et notamment les conséquences sur l’emploi est l’un des deux sujets qui inquiète le plus les habitants des Hauts-de-France (34 % soit 5 points de plus que la moyenne nationale) avec le risque sanitaire (49 %). Cela se traduit mécaniquement par une moindre confiance dans le gouvernement pour aider les entreprises en difficulté à la suite de l’épidémie du coronavirus (42 % soit 3 points de moins que la moyenne nationale).