La vague de mars du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la chute de la cote d’approbation de l’action de Bernard Cazeneuve, livre les enseignements suivants :
L’approche de la fin de son mandat ne se traduit pas par une expression de nostalgie ou par une plus grande clémence vis-à-vis de François Hollande. 26% des Français déclarent approuver l’action du Président de la République, soit un score en baisse d’un point par rapport au mois dernier. Le chef de l’Etat se retrouve même en baisse chez les sympathisants du Parti Socialiste (61%, -3) et chez ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 (52%, -5). Symptôme de cette situation, sa capacité à bien défendre les intérêts de la France à l’étranger, longtemps portée très majoritairement à son crédit, ne convainc aujourd’hui plus qu’une personne sur deux (52%, -8).
L’enthousiasme ayant accompagné la nomination de Bernard Cazeneuve à la fonction de Premier ministre s’estompe progressivement. L’action de l’ancien Ministre de l’Intérieur n’est aujourd’hui soutenue que par 42% des Français, soit une proportion en baisse de 10 points par rapport à février. Ce reflux impacte l’ensemble des traits d’image qui lui sont associés. Une très courte majorité de personnes interrogées juge encore qu’il dirige bien l’action de son gouvernement (52%, -8) ou qu’il est un homme de dialogue (52%, -5). Les jugements moins positifs se muent enfin en perplexité s’agissant de son avenir politique : 41% d’entre eux considèrent qu’il est une personnalité devant jouer un rôle important à l’avenir (41%, -5).
Alors que se profile le premier tour de l’élection présidentielle, les Français demeurent sceptiques quant aux capacités à faire mieux de l’opposition, signe de la persistance de la défiance à l’égard du personnel politique. Seules 23% des personnes interrogées jugent crédible l’opposition incarnée par Les Républicains, soit un score de 6 points inférieur à celui mesuré après l’investiture de François Fillon en décembre. L’opposition incarnée par le Front National est jugée capable de faire mieux que le gouvernement actuel par une proportion plus faible (20%), mais tout de même en hausse de 3 points par rapport au mois dernier.
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