La dernière enquête Ifop-Fiducial d’intentions de vote pour la primaire des Républicains révèle à moins d’une semaine du vote les enseignements suivants :
– Une incertitude désormais forte sur l’ordre d’arrivée au soir du 20 novembre. Obtenant 33% des intentions de vote au premier tour, Alain Juppé recule de 4 points après la baisse du même ordre observée lors de l’avant-dernière enquête Ifop-Fiducial. Le maire de Bordeaux devance Nicolas Sarkozy qui recueille 30% (-1). Surtout, l’écart observé entre ces deux candidats se réduit désormais à 3 points (contre 12 puis 6 points lors des deux derniers sondages), soit un résultat se situant dans la marge d’erreur inhérente à tout sondage. Cette avance désormais ténue en faveur d’Alain Juppé combinée à la domination toujours plus forte de Nicolas Sarkozy chez les sympathisants des Républicains (44% vs 26% pour A. Juppé) maximise donc l’incertitude sur l’ordre d’arrivée entre les deux favoris de la primaire.
– Une dynamique François Fillon. L’érosion forte des intentions de vote en faveur d’Alain Juppé est directement à relier à une forte poussée du potentiel électoral de François Fillon. Avec 20% des intentions de vote, le député de Paris progresse de 8 points, ce qui lui permet de décrocher pour la première fois Bruno le Maire (8%,-3) et d’apparaître à 6 jours du premier tour comme le troisième homme. Dans le détail, la fuite de l’électorat Juppé vers François Fillon est marquante au centre : chez les sympathisants Modem-UDI, Alain Juppé émerge nettement en tête (58%) mais recule de 13 points quand dans le même temps le député de Paris progresse de 17 points (24%). Au-delà de la troisième place et dans un contexte de forte volatilité électorale (22% des électeurs tout à fait certains d’aller voter déclarent pouvoir changer d’avis quant à leur vote), se pose peut-être la question de l’ordre d’arrivée entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon au soir du 20 novembre, compte tenu de la brutale réduction de l’avance du premier (de 25 à 13 points) et du second (de 19 à 10 points) sur François Fillon.
– Une logique de « Tout sauf Sarkozy » toujours opérante au second tour. En dépit du recul des intentions de vote au premier tour, Alain Juppé parvient à capitaliser sur l’anti-Sarkozysme. Il recueilleainsi 59% (+2) contre 41% pour l’ancien Président et bénéficie de reports majoritaires de l’électorat Fillon du premier tour (61% contre 15%).
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