Pour le compte du magazine de charme Hot Vidéo, l’Ifop a cherché à sortir des sentiers battus en se penchant sur un objet d’étude original : le lien entre le libéralisme sexuel et les opinions politiques. Car si on commence enfin à mesurer l’influence de l’orientation sexuelle sur les comportements électoraux[1], rares sont les données permettant d’évaluer les effets politiques des comportements en matière de mœurs, de morale sexuelle et familiale. Afin de mieux cerner ce lien entre la sexualité – qui relève de l’intimité et de la sphère privée – et des orientations politiques ayant trait aux affaires publiques, l’Ifop a mené la première enquête permettant d’étudier à la fois le comportement électoral des Français et leur activité et bien-être sur le plan sexuel. Riche en surprises et en enseignements, cette étude révèle notamment que plus les Français partagent des positions progressistes ou radicales sur le plan politique, plus ils s’écartent des normes sociales en matière de sexualité. Les chiffres clés :
– Le sentiment d’insatisfaction sexuelle est plus important chez les Français votant pour des candidats ayant un discours protestataire comme Jean-Luc Mélenchon (35%) ou Marine Le Pen (31%)
– Les électeurs de droite et du centre tendent à avoir une vie sexuelle moins intense que le reste des Français : le nombre moyen de rapports mesuré chez les électeurs de Nicolas Sarkozy (6,7 par mois) et de François Bayrou (5,9 par mois) est sensiblement plus faible que celui observé chez les électeurs de la gauche parlementaire (7,6 par mois), de l’extrême gauche (7,7 par mois) et de l’extrême droite (8,0 par mois).
– Les sympathisants de gauche se distinguent par une plus grande expérimentation des comportements sexuels sortant du cadre conjugal classique, notamment l’échangisme qui est une pratique deux fois plus répandue que la moyenne chez les personnes se situant à la gauche de la gauche (10% chez les sympathisants d’extrême gauche)
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