“nous investissons pleinement les supports digitaux en développant des applications avec lesquelles les collectivités peuvent informer les citoyens sur l’optimisation de la gestion de leurs déchets.”

Question 1 : Pourriez-vous nous présenter brièvement votre organisation, ses principales missions et son rôle dans la promotion des pratiques de tri des déchets ? En quoi cette étude s’inscrit-elle dans vos priorités stratégiques ?

Sepur mène, depuis 60 ans, une mission de service public au bénéfi ce de plus de 10,5 millions d’habitants. Présent dans 275 collectivités, le groupe maîtrise les métiers de la chaîne de valeur du déchet : entretien des espaces urbains, collecte publique ou en entreprise, conception de centres de tri, valorisation des déchets issus de la collecte sélective et collecte des biodéchets et valorisation par la micro-méthanisation.

Acteur de proximité, Sepur se démarque par son agilité auprès des collectivités locales et sa capacité à délivrer des services sur-mesure.

Dans le défi de la mise en place du tri obligatoire des biodéchets, l’expérience de Sepur permet un rôle de conseil. Le Baromètre “Les Français et leurs poubelles” a notamment l’objectif de nourrir la réfl exion des collectivités sur les attentes et motivations de leurs administrés.

Question 2 : L’étude révèle que 76 % des Français estiment que leurs efforts en matière de tri peuvent avoir un impact positif sur l’environnement. Cependant, en matière de gestion des biodéchets, seuls 32 % des Français ont constaté un dispositif de tri spécifique offert par leur commune. Comment ces résultats éclairent-ils les défis actuels de la gestion des déchets en France ?

Si ces résultats peuvent paraître décevants au premier regard, ils sont pourtant loin d’être décourageants. Le tri des biodéchets est un défi économique et logistique pour nombre de collectivités. Il est intéressant de comprendre quels peuvent être les derniers freins pour mieux rassurer les Français.

Le tri des biodéchets progresse au regard des résultats de notre premier baromètre ! Rappelons-nous, la poubelle jaune n’a pas été adoptée immédiatement par les Français. Un temps d’adaptation est nécessaire pour chacun. Nous y venons progressivement. Les biodéchets sont aussi une opportunité pour les collectivités, l’occasion de faire baisser les coûts de valorisation des déchets. Et ils répondent à l’aspiration des Français d’avoir un impact sur l’environnement.

Question 3 : À la lumière des résultats de cette enquête, quelles sont les actions prioritaires que vous envisagez de mettre en œuvre pour répondre aux attentes des citoyens ? Comment ces enseignements influencent-ils vos stratégies et projets à venir, notamment en matière de sensibilisation et d’innovation pour favoriser encore plus le tri ?

Le Baromètre offre des enseignements précieux sur les attentes des Français en matière de tri.  La question du tri n’en est plus une ! Les usagers souhaitent trier davantage. Plusieurs leviers sont à explorer. L’impact écologique du tri bien sûr. Les Français, à raison, souhaitent participer à la protection de l’environnement. C’est un facteur de sensibilisation important. Et nous ne pouvons qu’inciter les collectivités à s’appuyer sur cet argument pour mobiliser davantage.

Par ailleurs, les Français ont confirmé clairement leur souhait d’utiliser davantage les applications digitales pour mieux trier. Si nous constatons sur le terrain que le calendrier de collecte papier est encore un incontournable, nous investissons pleinement les supports digitaux en développant des applications avec lesquelles les collectivités peuvent informer les citoyens sur l’optimisation de la gestion de leurs déchets, et au-delà renforcer la sensibilisation aux bons gestes de tri.