Dans le contexte de grave crise de l’Euro que nous traversons actuellement, 62 % des Français, 64 % des Allemands, 61 % des Italiens et 74 % des Espagnols considèrent néanmoins comme plutôt une bonne chose que leur pays appartienne à l’UE. Certains résultats montrent également une convergence des opinions publiques européennes sur différentes solutions ou mesures qui sont actuellement débattues : plus de 80 % des personnes interrogées dans chacun des pays se déclarent favorables au principe de l’inscription de la règle d’or dans la constitution, entre 68 et 75 % adhèrent à la possibilité pour l’UE de gérer temporairement le budget d’un pays membre si celui ne respecte pas les critères imposés et, sur autre un registre, la création d’une taxe européenne sur les transactions financières est soutenue par une large majorité allant de 60 % en Espagne à 79 % en France.
Mais cette enquête révèle également des tendances centrifuges. Le scénario de l’éclatement de la zone euro (scission entre le Nord et le Sud) apparaît comme plausible à 75 % des Espagnols, 70 % des Allemands et 67 % des Français. Seuls, les Italiens sont majoritaires (58 %) à ne pas croire à une telle évolution, qui gagne du terrain en France (+5 points par rapport à novembre dernier) et en Allemagne (+7 points). Autre évolution intervenue, l’adhésion à une aide financière à la Grèce est en recul : 47 % (- 12 points par rapport à juin 2011) en France, 36 % (-5 points) en Allemagne, 54 % (-4 points) en Espagne et 64 % (-9 points en Italie). Enfin, la question des Eurobonds et de la mutualisation d’une partie des dettes des différents pays continue d’opposer le Sud de l’Europe, très en demande (81 % d’adhésion en Espagne et 82 % en Italie), et la France plus partagée (53 % de favorables) et une Allemagne toujours très réticente (41 % de favorables) même si cette idée par rapport à novembre dernier : +6 points en Allemagne et +12 en France.
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