« Interrogés à la veille du référendum en Crimée, les Français comme les Allemands se montrent réticents à l’idée d’octroyer une aide financière à l’Ukraine mais également à une entrée de ce pays au sein de l’UE, les Allemands se révélant moins « fermés » que les Français sur ces deux points.
On constate également un tropisme différent des deux peuples : Les Français sont aujourd’hui moins favorables à une aide à l’Ukraine qu’ils ne l’étaient en 2010 concernant la Grèce. En Allemagne c’est l’inverse, l’aide est la Grèce était nettement plus impopulaire que ne l’est aujourd’hui l’idée d’un soutien à l’Ukraine.
Les Allemands regardent donc davantage vers l’Est (où leurs entreprises sont très implantées) quand les Français éprouvaient plus de solidarité envers la Grèce. Ces derniers approuvaient le principe d’un soutien européen aux pays de la zone euro en proie à des difficultés budgétaires et financières, avec sans doute derrière l’idée que la France pourrait un jour elle-aussi avoir besoin d’une telle solidarité européenne.
Par ailleurs, si dans les deux pays l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’UE est minoritaire, la « cote » de l’Ukraine est néanmoins meilleure que celle de la Turquie, dont l’entrée dans l’Europe est encore plus fortement rejetée.
Enfin, l’opinion des sympathisants du SPD et du PS est assez proche sur cette question (respectivement 43 % et 48 % de favorables à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE) alors qu’un vrai clivage se fait dans les deux électorats conservateurs : 51 % des soutiens de la CDU/CSU y sont favorables contre seulement 27 % de leurs homologues de l’UMP. »
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