Alors que le Parlement va être saisi d’un projet de loi proposant le report des élections départementales à juin 2021, l’Assemblée des Départements de France et l’IFOP dévoilent une étude inédite sur la perception par les élus départementaux de leur action territoriale et de leur rapport à l’État. Entre confiance en leur capacité à répondre aux enjeux territoriaux et expression de besoins structurels nécessaires à l’accomplissement de leurs missions, les élus dressent une analyse ancrée dans leur réalité, celle du terrain.
Les sondés expriment une satisfaction de leurs relations avec les acteurs locaux, nationaux et les habitants de leur canton, convaincus d’être des interlocuteurs privilégiés pour leurs administrés grâce à une fine connaissance de leur territoire. Ce sentiment d’un dialogue plein et entier dans l’exercice de leur mandat est très majoritairement partagé et synonyme d’une démocratie des territoires fonctionnelle.
Ainsi, si les sondés témoignent d’une satisfaction généralisée de la mise en œuvre de leurs compétences, ils évoquent néanmoins des freins structurels à l’exercice de leur mandat. Les griefs portent principalement sur le manque de moyens pour agir (46 %), la lenteur des prises de décision et d’avancement des projets (33 %) ou encore le manque d’accompagnement des services du département (27 %). Les élus locaux placent les services pour les personnes âgées et dépendantes en tête de leurs priorités.
Finalement, les élus se disent à 93% satisfaits d’exercer leur mandat et 81% ont l’intention de solliciter un nouveau mandat lors des prochaines élections. En outre, 70% se disent prêts à se représenter avec le même binôme.