L’inquiétude vis-à-vis du déficit public et de la dette de l’Etat est aussi importante dans les deux pays et se maintient à un niveau très élevé (91 % d’inquiets en France et 87 % en Allemagne). Néanmoins, la probabilité que son propre pays connaisse la même situation que la Grèce dans un avenir proche est une menace plus ressentie en France (57 %) qu’en Allemagne (43 %). Alors que le pessimisme prévaut des deux côtés du Rhin quant à la capacité de la Grèce est sortir de l’ornière, l’augmentation de la contribution nationale dans le plan d’aide à la Grèce est majoritairement rejetée notamment en Allemagne (76 % sont opposés contre 57 % en France).Dans les deux pays, une hostilité encore plus forte est perceptible parmi les catégories les plus fragilisées et un faible soutien de l’électorat de droite en Allemagne est à noter. Si des points de convergence se dessinent notamment sur l’instauration d’une règle d’or et d’un impôt sur les sociétés harmonisé, les perceptions sur la principale mission assignée à la Banque Centrale Européenne laissent apparaître une divergence culturelle et historique encore renforcée par le contexte : 77 % des Allemands souhaitent en effet qu’elle se concentre sur la lutte contre l’inflation contre seulement 52 % de nos compatriotes.
France : Echantillon de 802 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité des l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Allemagne : Echantillon de 811 personnes, représentatif de la population allemande âgée de 18 ans et plus. La représentativité des l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région.
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