Deux ans après l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, la Chambre des Représentants a basculé à l’occasion d’un raz-de-marée électoral sans précédent depuis 1938. Si les démocrates ont perdu plus de soixante sièges dans cette assemblée, ils conservent la majorité au Sénat. Le mouvement du Tea Party a clairement joué un rôle dans ces élections de mi-mandat en aidant le Great Old Party à reprendre la main sur la Chambre des Représentants et à gagner des sièges au Sénat grâce à une campagne très active et à une mobilisation massive de ses supporters. Mais paradoxalement, si la progression du Parti républicain au Sénat n’est pas contestable, certains imputent au mouvement du Tea Party le maintien d’une majorité démocrate à la Chambre Haute. En effet, après des primaires sous haute tension lors desquelles des républicains dits traditionnels ont été évincés, notamment dans le Nevada et l’Utah, certains candidats, dont l’ultraconservatisme alarmait même les représentants du Parti républicain1, ont fait fuir les électeurs républicains modérés. Le Tea Party a toutefois été désigné comme le grand vainqueur des élections de mi-mandat en plaçant au Congrès deux de ses hommes, Rand Paul et Marco Rubio, représentants du Kentucky et de la Floride.
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