Cette semaine, l’Ifop Fiducial, CNews et Sud Radio ont interrogé les Français sur diverses questions d’actualité : les évènements de la place de la République et le rapport des Français à la police, puis le positionnement de l’opinion publique sur la situation des bars et restaurants dans le contexte de crise sanitaire.
D’abord concernant le rassemblement de migrants organisé place de la République à Paris par des associations pour protester contre le démantèlement du camp de Saint-Denis ayant entrainé la mise à la rue de plusieurs centaines de personnes. Cet avènement a suscité de fortes controverses quant aux méthode d’évacuations mobilisées par les forces de l’ordre. A ce propos, les 74% des Français pensent que l’évacuation des lieux était justifiée. Opinion davantage marquée à droite qu’à gauche, puisque 93% des sympathisants des Républicains partagent cette opinion contre 41% des sympathisants de la France Insoumise. Par ailleurs, 40% des personnes interrogées pensent que le rassemblement était justifié. Ces chiffres mettent en exergue le clivage que la question migratoire constitue au sein du champ politique puisque 72% des sympathisants de la France Insoumise soutiennent le rassemblement, contre 17% des partisans du Rassemblement National.
Si les méthodes de maintien de l’ordre sont au centre d’un fort débat depuis quelques semaines, 45% des Français ont confiance dans les forces de l’ordre. Toutefois 14%, soit 4 points de moins qu’en juin, éprouvent de la sympathie à leur égard. Enfin, le taux d’inquiétude suscité par la police est de 23%, taux le plus haut jamais atteint depuis 1999, signe d’une détérioration du lien de la population et des forces de l’ordre.
Autre question centrale dans le débat actuel : les annonces d’Emmanuel Macron lors de son allocution du 24 novembre dernier, et notamment la décision de ne rouvrir les bars et restaurants qu’à partir du 20 janvier, si toutefois les conditions sanitaires le permettent. Sur ce point, un Français sur trois approuve cette date. Par ailleurs, 11% pensent que c’est trop tôt, et 59% trop tard. Si les restaurateurs expriment leurs difficultés depuis le début de la crise, plus de la moitié des Français semblent partager leurs craintes.