À la fin de la campagne des élections européennes de 2019, l’Ifop s’est interrogé avec le JDD sur le comportement des Français si le référendum de Maastricht (1992) et le référendum sur la Constitution européenne (2005) étaient à nouveau organisés aujourd’hui. Que ce soit parmi ceux qui ont l’âge de voter en 2019 ou parmi ceux qui l’avaient lors des deux référendums, le rejet des deux traités s’exprime majoritairement.
Ce sont principalement les Français en âge de voter au moment de ces deux référendums (les Français âgés de 45 ans et plus pour le traité de Maastricht et ceux âgés de 32 ans et plus pour la Constitution européenne) qui seraient le plus à même de rejeter les deux traités.
Si l’issue du vote ne serait qu’amplifié pour le référendum de 2005 (passant de 55,1% à 57% de Non), il serait tout à fait différent pour le traité de Maastricht. Ce dernier fut accepté en 1992 par 50.8% des électeurs en France métropolitaine mais serait rétrospectivement refusé par 57% des Français aujourd’hui.
Parmi les électeurs de 1992, ce sont les électeurs du Oui qui changeraient le plus leur vote : 21% d’entre eux voteraient Non s’ils pouvaient revoter aujourd’hui. Seuls 10% des électeurs du Non en feraient de même. Parmi ceux qui avaient décidé de s’abstenir ou de voter blanc/nul en 1992, 31% voteraient Oui contre 69% qui voteraient non, faisant indéniablement pencher la balance vers le Non.