Le sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio a interrogé les Français sur leurs relations à la police, aux violences et au racisme.
Concernant le sentiment spontané des Français à l’égard de la police et des forces de l’ordre, la confiance apparait comme le plus important avec 46% de citations (plus 9 points par rapport à mai 2020). Vient ensuite l’inquiétude pour 22% des Français, la sympathie pour 18% et l’hostilité pour 7% d’entre eux. Par ailleurs, il existe une nette différence d’opinion selon l’âge, les jeunes étant plus hostiles à la police que leurs ainés avec 37% des moins de 35 ans pour qui la police inspire de la confiance contre 50% des plus de 35 ans, et 28% des moins de 35 ans ressentant de l’inquiétude à l’égard des forces de l‘ordre, contre 19% des 35 ans et plus.
Les Français semblent davantage soutenir les manifestations dénonçant les violences contre les policiers et les forces de l’ordre (42%) par rapport aux manifestations pour dénoncer le racisme et les violences policières (27%). Par ailleurs, 31% ne soutiennent aucun des deux mouvements. Il existe là aussi une large différence d’opinion en fonction de l’âge. Les jeunes soutiennent davantage les manifestations antiracistes dénonçant les violences policières : 44% des moins de 35 ans contre 21% des plus de 35 ans. La proximité politique est également à prendre en compte dans la constitution de l’opinion vis-à-vis de ces différentes manifestations. En effet, les sympathisants de la gauche sont plus tentés de soutenir les manifestations luttant contre le racisme et les violences policières (46%) alors que les sympathisants de la droite se sentent plus proches des manifestations policières (59%).
Ce sondage a également été l’occasion de mesurer si différentes expressions mises à l’agenda par cette actualité évoquent une réalité ou des faits marginaux pour les Français. Ainsi, le « racisme anti-blanc » correspondrait à une réalité pour 47% des Français, le « privilège blanc » pour 32% et le « racisme d’Etat » pour 30% des personnes interrogées.
Autre réflexion posée dans les médias et découlant de ce sujet, la question du rapport à l’histoire et notamment à des personnalités controversées, accusées d’esclavagisme ou de racisme. Une large majorité des Français (71%) considère que ces personnages appartiennent à notre histoire et qu’il ne faut pas retirer leurs statuts ou débaptiser les rues portant leur nom contre seulement 8% qui pensent que cela serait justifié. Par ailleurs, 21% des personnes interrogées sont d’avis de débattre de cette question au cas par cas.