Il est régulièrement question de la représentation de la population issue de l’immigration sur la scène politique française qu’il s’agisse de dénoncer l’insuffisante présence des « minorités visibles » ou que l’on réfléchisse à des mesures visant à favoriser l’accès de la France « de la diversité » à des postes électifs.
Les dernières élections cantonales, de par le nombre important de candidats présentés (9737 en métropole) et de circonscriptions en jeu (près de 2 000 cantons), constituent un objet d’étude intéressant pour tenter d’apprécier la place et l’audience des candidats issus de l’immigration. Pour ce faire, nous avons adopté dans un premier temps une méthode certes un peu artisanale qui consistait à identifier les candidats issus de la diversité sur la base de la consonance étrangère du prénom en nous concentrant plus particulièrement sur ceux d’origine maghrébine, africaine ou turc. Ce filtre n’est certes pas parfait et peut conduire à une sous-évaluation partielle (des personnes nées dans une famille immigrée peuvent avoir un prénom français ou européen) mais il est néanmoins assez fiable (en tout cas davantage que le patronyme où la perte du nom de jeune fille pour les femmes mariées complique la recherche) et le seul disponible.
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