Paris constitue un cas archétypal et parfois caricatural pour appréhender la géographie du vote Macron. Au lendemain du premier tour, on a beaucoup insisté, à juste titre, sur la dichotomie entre le visage de ces deux France qui étaient sorties des urnes et qui se regardaient en chiens de faïence : une France urbaine ayant soutenu Emmanuel Macron et une France périphérique, des petites villes, des zones péri-urbaines et des campagnes ayant placé Marine Le Pen en tête.
Le cas de Paris illustre ce clivage à merveille dans la mesure où la capitale a accordé près de 35% au leader d’En Marche!, soit plus de 10 points au-dessus de sa moyenne nationale et son meilleur score de toutes les grandes villes. Ce soutien massif des Parisiens le place largement en tête quand, dans le même temps, sa rivale du second tour ne parvenait pas à franchir la barre symbolique des 5% et enregistrait ainsi dans la plus grande ville de France l’un de ses plus mauvais résultats nationaux.
La difficulté rencontrée par la candidate frontiste dans les métropoles se trouve ainsi exacerbée avec une audience marginale et en recul à Paris (alors qu’elle progresse de plus de 3 points au plan national) qui la relègue en 5ème position derrière Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, qui avec 10% enregistre un score deux fois supérieur à celui de Marine Le Pen, ce qui au plan départemental est unique en France.
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