Bien que les enfants de moins de 18 ans n’aient pas encore atteint l’âge légal requis pour exercer leur droit de vote, les élections constituent un moment déterminant dans leur intégration des comportements citoyens. A l’approche de l’élection présidentielle, l’Ifop a donc mené pour Bayard une enquête auprès des parents ayant au moins un enfant âgé entre 7 et 18 ans, afin d’appréhender le rapport entre parents, enfants et politique.
Plus des deux tiers des parents (70%) déclarent parler de politique à leurs enfants, même s’il s’agit surtout d’une pratique occasionnelle (seuls 7% le font « très souvent »). Dans le détail, les disparités entre les parents sont particulièrement flagrantes selon leur intérêt pour le sujet : plus les parents sont intéressés par la politique, plus ils en parlent avec leurs enfants. Ainsi, parmi les parents qui parlent politique avec leur enfant, neuf parents sur dix se déclarent « très intéressés » par la politique (91%), pour seulement un sur quatre (25%) chez les parents « pas du tout intéressés ».
Dans ce contexte, « parler politique » n’implique pas toujours dévoiler à ses enfants ses préférences partisanes. Cependant, si une minorité de parents (44%) déclarent que leurs enfants savent pour quelles tendances politique ou parti ils votent en général, c’est le cas des deux tiers (66%) des parents qui se déclarant « très intéressés » par la politique. Ces derniers sont également beaucoup plus enclins à dire à leurs enfants pour qui ils voteront aux prochaines élections par rapport à l’ensemble des parents (75% contre 57% en moyenne).
Et alors que le premier tour de l’élection présidentielle approche, près d’un parent sur deux (47%) déclare que leurs enfants les accompagnent généralement au bureau de vote, dont 32% parfois jusque dans l’isoloir. Cette transmission des attitudes citoyennes essentielles reste cependant encore une fois sensiblement dépendante du niveau d’intérêt pour la politique des parents.