Les Français ont depuis plusieurs années un rapport ambivalent avec l’Union Européenne, entre attachement à l’appartenance de son pays à l’organisation et scepticisme à l’égard de son fonctionnement et de son action. La dernière vague de l’Eurobaromètre réalisée en avril 2017 fait toutefois état d’une amélioration des sentiments vis-à-vis de l’Union Européenne. 53% des personnes interrogées à cette occasion déclaraient notamment que l’appartenance de la France à l’institution était une bonne chose (+5 par rapport à 2016).
La satisfaction relative à l’égard de l’appartenance à l’Union européenne, en parallèle de l’expression d’un certain nombre de critiques adressées à son fonctionnement et à son action, peut paraître paradoxale. Mais cet état semble lié au manque de visibilité de son action et par conséquent de ses effets, pourtant présumés bénéfiques. Les fonds européens font partie de cette action peu visible ou méconnue du grand public. Consistant en l’octroi de crédits alloués aux Etats-membres pour le financement de projets régionaux, ils visent trois objectifs principaux : la réduction des écarts de richesse et de développement entre les régions européennes, l’accompagnement et l’harmonisation des mutations de l’espace rural et le développement de la pêche et de l’aquaculture tout en préservant la ressource et la biodiversité marine. Le sondage Ifop pour Acteurs Publics et EY s’est justement focalisé sur la question des fonds européens. Il en ressort une profonde méconnaissance de ces dispositifs d’action européenne et le souhait qu’ils soient consacrés en priorité à l’emploi et à la lutte contre le chômage.
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