Dans l’optique de relancer la compétitivité des entreprises françaises et après avoir pris connaissance des recommandations formulées dans le rapport Gallois, le Gouvernement a pris position en faveur d’un crédit d’impôts de 20 milliards d’euros pour les entreprises, crédit financé en partie grâce à la réduction des dépenses publiques et à la hausse de deux des trois taux de la TVA payés par les consommateurs (de 19,6 % à 20 % pour le taux général et de 7 % à 10 % pour la restauration et les travaux de rénovation des logements).
Interrogés par l’Ifop pour Acteurs Publics, les Français expriment des avis très partagés à l’égard de ce dispositif de relance de la compétitivité : 48% des interviewés se disent favorables contre 52% se déclarant opposés. Toutefois, au-delà de ce partage de l’opinion, on observe que la part des soutiens inconditionnels (9% de très favorables) est nettement inférieure à celle des détracteurs du plan gouvernemental (24% de très opposés).
La question de l’impact des charges sur la compétitivité des entreprises françaises divise là encore l’opinion. Certes, la quasi-totalité des interviewés (93%) fait le lien et perçoit bien l’impact des charges sur les entreprises et leur compétitivité, mais pour autant, une majorité relative (49%) y voit un facteur important mais pas essentiel sous-tendant ainsi qu’il existe d’autres raisons à la faible compétitivité des entreprises françaises. A l’inverse, 44% des personnes interrogées appréhendent la question des charges pesant sur les entreprises comme le facteur déterminant des difficultés de compétitivité connues par les entreprises hexagonales.
Au-delà de cet impact perçu des charges sur la compétitivité, dans l’optique d’une réduction des charges et des prélèvements qui pèsent sur les entreprises, les Français ne veulent pas être les seuls à consentir des efforts dans le cadre global de ce dispositif gouvernemental. Ils se prononcent dès lors très majoritairement en faveur d’une réduction des dépenses de l’Etat (77%). Dans ce contexte, il apparait peu surprenant que seules 3% des personnes interrogées se prononcent en faveur de l’instauration de nouveaux prélèvements sociaux et fiscaux sur les ménages. Dans le même temps, un Français sur cinq désigne la baisse des prestations sociales comme étant la priorité pour réduire les charges et les prélèvements pesant sur les entreprises.
Plus d’informations : http://www.acteurspublics.com/2012/11/27/les-francais-tres-partages-sur-le-plan-de-competitivite
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