L’Ifop a conduit pour Aéma Groupe la 2e édition de son Observatoire de la protection, dont l’analyse fait ressortir des enseignements majeurs :
1. La lecture du risque sociétal se fait toujours prioritairement par le prisme individuel, mais s’ouvre désormais, au gré des évènements dont l’actualité se fait fortement écho : le changement climatique et les conflits dans le monde s’ajoutent aux inquiétudes les plus partagées
2. Le changement climatique : une préoccupation majeure, mais qui s’accompagne d’un sentiment d’impuissance, pour le moment
- Un sujet qui fait partie des principales sources d’appréhension collectives comme individuelles, facteur d’éco-anxiété pour la majorité des Français.
- Le grand public se sent peu accompagné dans ce domaine, et peine à identifier la capacité d’action des assureurs : l’engagement de ces derniers est faiblement perçu et – cause ou conséquence – ils sont peu attendus sur cet enjeu.
3. Le maintien d’un niveau de pouvoir d’achat : l’assurance de sa place dans la société
- En résonance avec les préoccupations des Français maintes fois mesurées ainsi qu’avec la conjoncture inflationniste, l’inquiétude quant au maintien de son pouvoir d’achat cristallise autant les tourments des Français que leur santé. Mais si l’accompagnement sur cette dernière est plutôt bien reconnu, il n’en va pas de même du premier, traduisant le sentiment de fragilité d’une forte part de la population (3 Français sur 10 s’y estiment exposés).
- A titre subsidiaire, la faible considération explicite du déclassement social par les Français dans cette enquête ne peut se déchiffrer comme une absence de prise en compte. En fait, il s’agit davantage d’une notion analytique que d’une réalité concrètement vécue – telle que l’est le maintien du pouvoir d’achat.
4. Un regain de légitimité pour les assureurs mutualistes en matière de protection
- Parmi les différents types d’acteurs à même d’apporter protection, les assureurs mutualistes demeurent certes au 5e rang mais sont les seuls à progresser, manifestant un réel écart avec les assureurs traditionnels.
- Cette progression s’explique probablement en partie par la présentation préalable des piliers qui sont propres au mutualisme et qui constituent son capital de rassurance : indépendance financière, but non lucratif, absence d’actionnaire. Ces atouts apparaissent comme des forces particulièrement différenciatives dans l’univers assurantiel, qu’il s’agirait de parvenir à consolider dans l’esprit des Français.
Retrouvez ci-contre les résultats détaillés de l’étude.
Retrouvez l’entretien de Pascal Michard, Président d’Aéma Groupe