Le SNRC (Syndicat national de la restauration collective) a fait appel à l’expertise du Pôle Opinion & Stratégies d’Entreprises pour réaliser une étude sur les Français et la cantine. Philippe Pont-Nourat, Président du SNRC, réagit pour nous sur les principaux enseignements de cette étude.
Pour 7 Français sur 10, la cantine permet de mieux manger et donc d’être en meilleure santé. Un score encourageant et qui rassure sur le rôle de la restauration collective. Pouvez-vous, en quelques lignes, nous expliquer le contexte dans lequel intervient la réalisation de cette étude ?
Cette étude a été souhaitée par le SNRC à un moment précis, à la croisée de plusieurs marqueurs temporels, à savoir :
- Après une crise sanitaire qui a renforcé dans l’esprit des Français les liens qui unissent santé et alimentation.
- À quelques semaines de la matérialisation des objectifs de la loi Egalim, au 1er janvier 2022.
- Après les lois Agec & Climat et Résilience de l’été.
- Dans un contexte politique où les prochaines échéances, feront débattre des enjeux liés à la transition agricole et alimentaire.
Nos entreprises et nos salariés ont été des rouages essentiels de la continuité économique et sociale de notre pays. Il était important pour nous, de mesurer auprès des Français eux-mêmes leur perception de notre métier et de sa valeur.
Loin des préjugés et idées reçues sur la cantine, ce lieu quotidien pour certains se révèle être un vrai espace de lien social à tel point que cette solution serait préférée aux tickets restaurants ? comment réagissez-vous à ce score (Les Français plébiscitent plus volontiers la cantine pour déjeuner le midi (58%) que les tickets restaurants (42%)) ?
La cantine a manqué aux français pendant le confinement, notamment au regard de ses points forts : pratique, rapide, économique. Il est vrai qu’en France, la culture de la table est plus forte que dans d’autres pays et la convivialité de la pause méridienne plus recherchée. Il semble que les tickets restaurants, pour les sondés, est plus une réponse en situation de mobilité, jours de télétravail, par exemple.
La crise de covid-19 et la démocratisation du télétravail ont cependant impacté durablement votre secteur d’activité, comment projetez-vous l’avenir de la restauration collective ?
La restauration collective continuera à prendre sa place dans cette transition agricole et alimentaire avec encore plus de place aux produits sains, durables, responsables. La frontière avec la restauration commerciale s’estompe avec plus de liberté (où je veux, quand je veux) et plus d’individualisation de l’assiette. On est passé d’un repas collectif et uniforme à un repas individualisé consommé dans un collectif. On entre dans un nouveau rapport à l’alimentation : d’une fonction nourricière à une fonction plus protectrice dans laquelle chacun vient avec ses valeurs : d’adhésion, de croyance, de phobies, de rejets, …. C’est valable pour tous les segments de marché et c’est passionnant car cela touche aux offres, à la construction des compétences. Notre contribution sera toujours plus grande chez nos clients.
Découvrez l’ambition positive du SNRC
Pour en savoir plus sur le Syndicat national de la restauration collective : consultez leur site web
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