Invités à s’exprimer spontanément sur la notion de « traumatisme psychique », les Français interrogés ont largement cité l’« accident », le « harcèlement », la « violence », ou encore le « choc » comme étant à l’origine d’un tel état. Néanmoins, alors que la dépression constitue en elle-même une résultante d’un traumatisme psychique, il est le terme le plus évoqué par les Français. D’ailleurs, 58% d’entre eux considèrent que le traumatisme se manifeste par de la dépression, devant l’anxiété (48%), les pensées envahissantes et les cauchemars (36% pour chacune de ces deux conséquences). Evoqués de façon plus secondaire, l’isolement (28%), le fait d’avoir des pensées suicidaires ou des troubles du caractère (17%) sont identifiés comme possibles manifestations post-traumatiques selon les personnes interviewées. En revanche, notons que seuls 9% des Français estiment qu’un tel événement puisse mener à des troubles de la mémoire.
Concernant plus précisément l’impact d’un traumatisme sur le fonctionnement de la mémoire, les Français se montrent plus au fait du sujet, en ce qu’un sur cinq fait état de situations de réminiscence intrusives qui envahissent l’esprit, comme les flash-back (21%), ou des remémorations incontrôlées de l’évènement (20%). Certains avancent plutôt des états de confusion comme l’oubli d’informations en lien avec l’évènement (15%) – ou non (8%) –, ou encore de noms de personnes (4%). 5% évoquent même la création de faux souvenirs. Enfin, un Français sur dix estime que le traumatisme peut mener à des difficultés de projection dans l’avenir (10%).
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