A – Dans le monde du travail, un sexisme d’atmosphère pèse encore lourdement sur la carrière et le quotidien des managers femmes
Au cours de leur carrière, plus d’une femme sur deux ont déjà été entendu des propos sexistes envers des managers femmes.
Et plus d’une femme sur trois a déjà été victime de discriminations liées à son genre, notamment sur le plan financier.
B – Le management en entreprise : une fonction encore rattachée par beaucoup à la masculinité
Au cours des 40 dernières années, la tendance à préférer un manager homme s’est estompée mais reste toujours plus forte que celle d’avoir une manager femme.
Tout comme dans les années 80, les relations de travail avec les hommes apparaissent toujours plus aisées qu’avec des femmes, notamment pour les jeunes hommes.
Malgré une sensibilisation accrue aux enjeux féministes, le caractère genré du management reste un vrai sujet, notamment pour la gent féminine.
C – Les freins des salariées à obtenir des postes de managers mettent en lumière un manque de confiance en soi, notamment chez les femmes issues de milieu populaire
Un certain consensus existe autour des difficultés des femmes à atteindre de hautes fonctions hiérarchiques en entreprise.
Le souhait d’occuper un poste de manager ou de direction reste limite chez les salarié(e)s n’occupant pas de fonction managériale, notamment chez les femmes.
Le syndrome de l’imposteur joue beaucoup sur les freins des femmes à devenir manager, notamment celles dont la mère était femme au foyer.
Le point de vue de Louise Jussian, chargée d’études Opinion & Stratégies d’Entreprise à l’IFOP
Les résultats de cette étude montrent tout d’abord qu’aujourd’hui, le genre des personnes avec lesquelles on travaille, qu’elles soient collègues ou managers, n’est plus réellement un sujet. Cela importe en effet peu (et c’est une bonne nouvelle) à une large majorité des salariés interrogés, ce qui était loin d’être le cas voici une quarantaine d’années.
Cela dit, il est intéressant de noter que certains clivages, que l’on retrouve aussi dans d’autres enquêtes récentes, apparaissent. C’est notamment le cas entre les jeunes hommes et les jeunes femmes qui adoptent de plus en plus sur les questions sociétales des positions divergentes. On voit ainsi dans cette enquête qu’un nombre non négligeable de jeunes hommes affichent clairement leur préférence pour un environnement et un management au masculin, confirmant l’émergence d’une vision plus traditionaliste, voire l’adhésion pour certains d’entre eux à des thèses très masculinistes. Par ailleurs, et ça n’est pas une surprise, des secteurs d’activités comme la construction laissent encore peu de places à la mixité entre femmes et hommes.
On constate également qu’une large majorité des Français ont conscience qu’il est plus difficile pour une femme de faire carrière en raison de son genre, et qu’il est malheureusement encore courant que les femmes soient victimes de remarques sexistes lorsqu’elles sont en position de direction. Elles subissent également dans leur ensemble et plus que les hommes différentes formes de discrimination.
Enfin, s’il est réconfortant de constater que femmes et hommes aspirent dans des proportions similaires à accéder à des postes à responsabilité, les raisons pour lesquelles certaines femmes y renoncent – manque de confiance, sentiment d’illégitimité ou crainte de ne pouvoir assumer vie privée et vie professionnelle – restent marquées par un conditionnement toujours très présent.
POUR LIRE L’ANALYSE ET LES RESULTATS DE L’ETUDE, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS :
https://www.hostinger.fr/blog/management-au-feminin-progres-et-sexisme-persistant.
POUR CITER CETTE ETUDE, IL FAUT UTILISER A MINIMA LA FORMULATION SUIVANTE :
« Étude Ifop et Flash pour Hostinger réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 13 mai 2024 auprès d’un échantillon de 2 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 254 personnes en activité professionnelle. »