Trois mois après le déclenchement de la « Révolution de Jasmin », dont l’onde de choc traverse tout le Sud méditerranéen et fait vaciller quasiment l’ensemble des régimes autocratiques de la région, le mouvement de contestation semble poursuivre son inexorable progression vers la péninsule arabique (hier en Tunisie et en Egypte, aujourd’hui en Syrie et au Bahreïn). Pourtant, si les images de foules en liesse dans les rues de Tunis ou du Caire ont fait le tour du monde et suscité l’espoir dans de nombreuses régions, l’incertitude qui entoure aujourd’hui la poursuite du mouvement et l’absence de visibilité quant à sa finalité se traduisent par la poussée d’un sentiment d’inquiétude au sein des opinions publiques européennes.
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