En 2008, Barack Obama a été triomphalement porté à la Maison Blanche par une vague d’enthousiasme gonflée par les promesses de changement (Change we can believe in), d’espoir (Hope) et de volontarisme (Yes we can) qu’il a su incarner pendant la campagne électorale. La lourde défaite de son adversaire John McCain et l’émergence consécutive du mouvement Tea Party a plongé le Parti républicain dans un désarroi de courte durée, puisqu’il a repris dès 2010 le contrôle du Congrès lors du scrutin intermédiaire suivant.2 Ces midterm elections ont constitué une déroute historique pour le parti présidentiel. A la Chambre des représentants, les Démocrates ont ainsi accusé une perte de 64 sièges, ce qui correspond à la plus lourde défaite d’un parti au pouvoir lors des élections de mi-mandat depuis 1938. Au Sénat, les Républicains ont gagné six sièges, sans en perdre un seul. Cette débâcle électorale des Démocrates est largement imputable à l’atonie de la situation économique d’une part et aux controverses sur la réforme du système de santé baptisée ObamaCare d’autre part. Mais cette forte sanction doit aussi être analysée comme l’expression d’une forme de déception à l’égard du président Obama, d’autant plus vive que les attentes étaient élevées.
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