Alors que s’est élancé samedi de Vendée le 98ème Tour de France cycliste, l’étude européenne menée par l’Ifop pour Sud-Ouest dans cinq pays (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et France) confirme que l’engouement pour la Grande Boucle, visible chaque année sur le bord des routes hexagonales, dépasse les frontières et fédère au-delà des clivages sociologiques.
– Un intérêt qui dépasse les frontières : près d’un Français sur deux déclare aimer le Tour de France (49%), un score très proche de celui observé en Italie et en Espagne (47%), deux autres pays passionnés par le cyclisme et grands « producteurs » de champions depuis la création du Tour. Si l’engouement apparaît moindre au Royaume-Uni (35%) et surtout en Allemagne (28%), il n’en demeure pas moins non négligeable dans ces deux pays. Signe de l’importance de l’évènement au-delà des frontières françaises, notons qu’en Allemagne, où l’enthousiasme s’avère le moins marqué, seul 1% des personnes interrogées déclare ne pas connaître le Tour de France.
– Un enrayement du déclin de l’intérêt pour le Tour en France : en reflux constant depuis 1964 (59% des Français aimaient le Tour à l’époque de cette première mesure), l’intérêt pour le Tour était partagé par plus d’un Français sur deux jusqu’en 2007 (52%) avant de devenir légèrement minoritaire l’année suivante (49%). La popularité de l’épreuve atteint même son score plancher l’an passé (44%), avant de gagner 5 points en un an et s’établir à 49% aujourd’hui. On relève ainsi une progression assez marquée de la popularité chez les jeunes âgés de moins de 35 ans (+9 points) et chez les ouvriers (+9).
– La popularité du Tour de France fédère au-delà des clivages sociologiques : le détail des réponses dans ces cinq pays révèle, en corolaire, un intérêt plus marqué chez les hommes (jusqu’à 62% en Espagne et 60% en France) et chez les interviewés âgés de 65 ans et plus. Néanmoins, l’attrait pour la Grande Boucle transcende les clivages sociodémographiques dans chacun de ces pays. Exception faite de l’Allemagne, où l’intérêt est beaucoup plus net auprès des CSP+, l’écart entre CSP+ et catégories populaires ne dépasse pas 7 points. En France, les ouvriers (47%) comme les professions intermédiaires (49%) partagent le même intérêt. De même, aucune différence notable n’apparaît s’agissant de la préférence partisane (48% à gauche, 53% à droite).
partager