Si la prochaine élection présidentielle avait lieu maintenant, avec une offre électorale similaire à celle proposée en 2012, le Front National de Marine Le Pen serait en mesure d’arriver en tête au soir du premier tour. Capitalisant sur son succès aux élections européennes de mai dernier, elle rassemblerait ainsi 26% des suffrages, devançant de peu Nicolas Sarkozy (25%) et distançant nettement François Hollande (17%).
Bien qu’il enregistre de meilleurs résultats que le président de la République dans les enquêtes de popularité, le Premier ministre Manuel Valls, s’il était candidat du Parti Socialiste, ne rassemblerait lui aussi que 17% des voix, laissant toujours Nicolas Sarkozy (25%) et Marine Le Pen (26%) s’affronter au second tour de l’élection présidentielle. Dans l’hypothèse où Arnaud Montebourg serait le candidat du PS, celui-ci ne parviendrait quant à lui qu’à recueillir 10% des suffrages, soit 7 points de moins que dans les deux autres hypothèses, sans que cela ne modifie significativement le rapport de forces entre les autres candidats du premier tour.
Dans le détail des résultats, et quel que soit le candidat présenté par le Parti Socialiste, on observe que Marine Le Pen bénéficie comme aux élections européennes d’une forte assise auprès de l’électorat populaire (entre 37 et 40% des employés et ouvriers). François Hollande parvient quant à lui à mobiliser 45% des sympathisants de gauche, contre seulement 38% dans l’hypothèse où Manuel Valls serait candidat à l’élection présidentielle.
partager