Dans la continuité avec l’élection présidentielle de 2017, l’Ifop a interrogé pour le Journal du Dimanche un échantillon de 1 500 Français sur l’hypothèse d’une nouvelle élection présidentielle si elle était organisée dimanche prochain. En voici les principaux enseignements :
La domination d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen acte la durabilité du paysage politique apparu en 2017
Les deux candidats voient leurs intentions de vote progresser par rapport au 23 avril 2017, un cas de figure inédit pour un président de la République depuis 2002. Emmanuel Macron rassemblerait ainsi entre 27% et 28% des intentions de vote contre 24% il y a deux ans et demi. La candidate du Rassemblement national réussit elle à semer le doute sur l’ordre d’arrivée entre les deux candidats dans une telle configuration avec 28% des intentions de vote, un score de 7 points supérieur à celui de 2017.
A l’inverse, le Parti socialiste et Les Républicains se trouvent dans l’incapacité de jouer un quelconque premier rôle. Déjà largement évincé du second tour en 2017, le PS se verrait rejoint par les Républicains et/ou la droite avec respectivement 3% et 11% au maximum. Dans la course pour porter la bannière des Républicains, François Baroin remporte la première place à quasi-égalité avec Xavier Bertrand (respectivement 11% et 10%). Valérie Pécresse est elle distancée avec seulement 7% des intentions de vote, autant que Nicolas Dupont-Aignan.
Le faible score de Yannick Jadot (entre 7,5% et 9% selon les hypothèses) ne permet pas à Europe Ecologie Les Verts de confirmer sa percée aux élections européennes de 2019 et les relègue même derrière la tête du bloc de gauche : Jean-Luc Mélenchon, bien que ce dernier perde 9 points par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 (11%).
Une resserrement spectaculaire du match Macron – Le Pen au second tour
Par rapport au second tour de 2017, l’écart entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron se resserre fortement passant de 32 points à seulement 10 points. Marine Le Pen avec ses 45% d’intentions de vote progresse de 11 points par rapport à 2017 et atteint sa meilleure intention de vote jamais évaluée par l’Ifop.
Grâce à ce score, elle se place en tête parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans et celles âgées de 50 à 64 ans. Elle est même désormais à 50-50 au sein de l’électorat Jean-Luc Mélenchon de 2017.