Si le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 devait se rejouer aujourd’hui, c’est Marine Le Pen qui profiterait le plus de crise des « gilets jaunes » puisqu’elle se placerait en tête dans toutes les hypothèses testées, avec un score oscillant entre 27 et 27,5% des suffrages. Toutefois, malgré les critiques dont il a été l’objet, Emmanuel Macron serait en mesure de lui tenir tête avec 27,5% des suffrages dans l’hypothèse d’une candidature de Laurent Wauquiez pour Les Républicains (LR). En présence des mêmes candidats qu’en avril 2017 (hypothèse François Fillon pour LR), avec un score de 25%, le président de la République serait devancé par la présidente du Rassemblement National (27%).
Ainsi, signes de l’absence d’alternative crédible aux yeux des Français, non seulement les perspectives restent ouvertes pour les deux candidats présents au second tour en 2017 mais surtout les autres formations politiques paraissent encore moins en position de les concurrencer qu’il y a vingt mois : le score des Républicains tombe au mieux à 13% (avec François Fillon) au pire à 10% (avec Laurent Wauquiez) ; Benoît Hamon pour le Parti socialiste ferait entre 8 et 8,5% ; et Jean-Luc Mélenchon verrait son score de 2017 significativement amputé puisqu’il n’atteindrait que 13 à 14% des suffrages exprimés.