Alors que Nicolas Sarkozy et Barack Obama entament tout deux la phase finale de leur mandat, les deux pays connaissent une configuration politique assez différente. En termes de cote de popularité, Nicolas Sarkozy demeure à des niveaux particulièrement bas avec 32% d’opinions favorables contre 52% pour son homologue américain. Par rapport à Nicolas Sarkozy, Barack Obama dispose même d’une proportion triplée de soutiens fermes, c’est-à-dire de personnes très satisfaites de l’action de leur Président (respectivement 6% et 20%). Le clivage droite/gauche apparaît en outre davantage prononcé en France où le Président de la République, s’il contente 75% des sympathisants UMP, suscite des jugements négatifs de manière quasi unanime (92%) dans l’électorat de gauche lorsqu’aux Etats-Unis, 84% des démocrates approuvent l’action de leur représentant (soit un écart de +9 points par rapport au soutien du camp présidentiel français) et 79 % des républicains, tout de même se montrent critiques à l’égard de son action (-13 points par rapport au jugement négatif des électeurs de gauche sur Sarkozy).
De manière détaillée, Barack Obama obtient logiquement un capital confiance plus important que son homologue français sur la totalité des dossiers testés, à l’exception du thème de la lutte contre l’immigration clandestine pour lequel 46% des Français lui font confiance contre 42% pour Barack Obama (+4 points). La défense de la place de la France dans le monde (51%) constitue le domaine dans lequel Nicolas Sarkozy convint le plus. C’est le cas également aux Etats-Unis (55%) où la protection de l’environnement atteint toutefois un score équivalent (58%, contre 30% en France soit un écart de 28 points). Et en matière de protection sociale, le scepticisme français apparaît nettement plus important qu’outre-Atlantique : 26% des Français déclarent faire confiance à leur Président en matière d’amélioration du système de santé contre 46% (-20 pts) aux Etats-Unis où, de fait, ce thème a fortement structuré la première moitié du mandat, 24% pour ce qui est de la lutte contre le chômage (contre 46%, -22pts). Cette plus grande défiance française s’observe également en matière de financement public, domaines dans lequel Obama obtient pourtant son niveau de confiance le plus faible : 28% des Français font confiance a leur Président pour réduire les déficits publics (vs 40%, -12 pts) et 23% en ce qui concerne la limitation des impôts (40%, -17 pts). Enfin, et alors même que cela constitue un des thèmes de prédilection de Nicolas Sarkozy, il se voit également distancé sur le terrain de la lutte contre la délinquance : 42% des Français sont confiants en sa capacité à lutter et réduire la délinquance lorsque 53% des Américains le sont à l’égard de Barack Obama.
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