Une appropriation frileuse de l’intelligence artificielle générative dans l’entreprise
Les dirigeants, directions financières et comptables des entreprises françaises de plus de 100 salariés sont globalement très prudents quant à l’adoption des solutions d’IA générative. En effet, seuls 5 % des répondants indiquent déjà utiliser l’IA générative.
En ce sens, ils sont 76% à déclarer n’avoir jamais eu recours à l’IA générative et à ne pas en avoir l’intention. L’absence de prise en compte est d’autant plus marquée au sein des directions générales et comptables (80 %), dans le secteur du commerce (81 %) et dans les entreprises localisées en Ile de France (80 %).
L’impact pressenti de l’IA générative sur les activités financières de l’entreprise.
L’apparition de l’IA générative suscite plusieurs préoccupations chez les dirigeants. A moyen terme, le défi principal identifié concerne la sécurité et la protection des données financières dans l’environnement IA, cité par 61 % des répondants. Elle frôle les 2/3 des citations dans les services, les grandes PME et petites ETI (200 à 499 salariés).
Le 2ème défi (cité par 41%) concerne l’intégration de solutions techniques IA adaptées à l’activité comptable et financière. Puis dans des proportions beaucoup plus réduites, le besoin d’accompagnement externe est mentionné par 25 % des dirigeants et DAF interrogés, suivi de la possible évolution des politiques RH type licenciement, formations, embauche… ( 22 %).
Une méconnaissance des programmes de financements publics pour développer l’IA dans les entreprises
Avec une échéance à horizon 2025, le « plan national pour l’IA » lancé par le gouvernement met à la disposition des entreprises françaises de nombreux programmes d’aide à l’innovation en matière d’IA générative depuis 2018. Pourtant, l’enquête révèle que 16% seulement des entreprises françaises (de 100 salariés et plus) ont connaissance de ces programmes en faveur du déploiement de l’IA générative. Dans le détail, certains se déclarent néanmoins plus informés que d’autres, tels que les fonctions dirigeantes (23 %) et les répondants travaillant dans des ETI (24 %).