Au-delà de l’intérêt prononcé des Français pour la RSE déjà constaté lors de précédentes mesures pour le Cercle de Giverny, cette enquête met en exergue le rôle majeur que les Français accordent à l’Etat et aux entreprises s’agissant de la protection de l’environnement, du développement durable et, plus largement, de l’accélération de la prise de conscience citoyenne sur ces enjeux.
Un consensus très élevé ressort ainsi sur la nécessité d’incitations, de sanctions mais aussi sur les dépenses prioritaires que l’Etat et les entreprises doivent engager sur ces sujets. Sur ce dernier point pourtant, dans d’autres domaines, l’opinion autour du bienfondé des dépenses de ces deux acteurs suscite traditionnellement des avis divergents.
1) Concernant les entreprises :
- 82% des interviewés affirment qu’il faut sanctionner financièrement les entreprises qui présentent un bilan carbone négatif, dont 38% « oui, tout à fait » ;
- 81% approuvent le fait que les entreprises qui ont des objectifs de développement compatibles avec la protection de l’environnement doivent être prioritaires pour recevoir des aides publiques, dont 32% « oui, tout à fait » ;
- 80% considèrent que la formation des salariés aux enjeux de la RSE est utile pour une entreprise ;
- 78% estiment que la rémunération variable des dirigeants de grandes entreprises privées (primes, bonus..) doit dépendre de l’atteinte d’objectifs dans la protection de l’environnement comme dans la réduction des inégalités sociales ;
- 71% affirment que l’on devrait interdire à une entreprise de s’installer dans un nouveau lieu géographique si elle ne s’est pas assurée au préalable de la présence de transports en commun et non polluants ;
- 67% pensent qu’une entreprise doit inciter financièrement ses salariés à utiliser des véhicules non polluants ou des vélos ;
2) Concernant l’État :
- 92% des interviewés affirment que les dépenses publiques (Etat ou Collectivités) doivent en général respecter des critères environnementaux au détriment de projets parfois moins couteux, dont 45% « la plupart du temps » ;
- 90% estiment qu’il est utile que l’Etat favorise les échanges entre entreprises et acteurs locaux afin de rapprocher les entreprises des habitants de ces territoires, dont 38% « oui, tout à fait ». ;
- 90% déclarent qu’il est utile de communiquer davantage sur des solutions environnementales locales qui ont fait leurs preuves pour en faire bénéficier les autres territoires dont 42% « oui, tout à fait ».
3) Concernant les citoyens :
- 72% des interviewés affirment que les encouragements au recyclage et au reconditionnement sont des moyens utiles pour lutter contre l’obsolescence programmée, dont 33% « oui, tout à fait »
La quasi-totalité des interviewés (98%) est d’accord avec au moins 1 des 11 propositions ;
90% d’entre eux sont d’accord avec au moins 5 propositions et 31% avec l’ensemble des ces propositions ;
Si logiquement compte tenu des scores élevés constatés, ces différentes propositions suscitent un niveau d’adhésion homogène, parmi les catégories de population les plus engagées (d’accord avec les 11 propositions) figurent en plus forte proportion :
- Les dirigeants d’entreprise (42% contre 31% en moyenne) ;
- Les salariés de la fonction publique (35%) ;
- Les salariés travaillant dans les Services (35%) ;
- Les diplômés de l’enseignement supérieur (39%) ;
- Les habitants de l’agglomération parisienne (35%).
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