Dans un contexte de crise économique et de hausse du chômage, la 29ème vague du baromètre de l’état d’esprit des Français Ifop / Dimanche Ouest France est marquée par la baisse du niveau d’optimisme de la population quant à son avenir et à celui de ses enfants.
Moins d’un Français sur deux fait preuve d’optimisme en pensant à son futur et à celui de ses enfants (44%, -5). Ce résultat implique une baisse de 5 points par rapport à la précédente mesure en janvier 2013, mais il n’atteint pas pour autant les niveaux observés d’août 2011 à août 2012, période pendant laquelle le climat s’avérait morose et l’état d’esprit des Français particulièrement négatif (34% d’optimistes en août 2011, 35% en janvier 2012 et 32% en août 2012).
Dans cette perspective plus morose, la confiance accordée au gouvernement est globalement minoritaire et en baisse dans l’ensemble des domaines abordés. Environ quatre personnes interrogées sur dix déclarent faire confiance au pouvoir exécutif dans les domaines de la protection de l’environnement (43%, -3), l’intégration des personnes issues de l’immigration (39%, -4) et la lutte contre l’insécurité (39%, -10). La crédibilité du gouvernement subit ainsi une baisse très significative dans le domaine de l’insécurité peu de temps après la révélation des désaccords entre la ministre de la Justice Christiane Taubira et le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et des premiers contours de la réforme pénale avec l’introduction de la contrainte pénale. Deux autres points se révèlent problématiques pour le gouvernement. Un tiers des personnes interrogées seulement déclare faire confiance à Jean-Marc Ayrault et ses ministres pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion, thématique chère à l’électorat de la majorité parlementaire (-9). Et à peine un quart fait part de son optimisme quant à l’action gouvernementale en matière de lutte contre le chômage (25%, -8), alors que le Président de la République s’est engagé à inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année.
Dans l’ensemble des domaines d’intervention du gouvernement abordés opère un clivage politique. Les sympathisants du Parti Socialiste font ainsi systématiquement plus confiance au gouvernement que l’ensemble de la population. S’ils lui font majoritairement confiance en matière de lutte contre l’insécurité (67%, -10), notons toutefois que les soutiens du mouvement socialiste sont aujourd’hui partagés concernant sa crédibilité en matière de lutte contre le chômage : 49% d’entre eux lui font confiance à ce sujet, contre 64% en janvier dernier (-15).
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