Cette tranche d’âge 18-24 ans se singularise par sa forte diversité, non seulement en matière d’origine sociale (à l‘instar des autres tranches), d’âge (avec des changements de comportements importants qui surviennent d’une année sur l’autre) et surtout, pour les plus âgés d’entre eux, en matière d’intégration ou non dans la vie active.
3 questions ont été posées :
- Question centrale, à tous les 18-24 ans, le moral actuel à travers le terme (positif ou négatif) qui correspond le mieux à son état d’esprit actuel (motivé, serein, fatigué, inquiet…)
- Aux personnes qui travaillent : l’optimisme professionnel pour l’avenir (pour sa propre situation, celle de son entreprise et celle de son secteur d’activité)
- Aux personnes qui travaillent : une question plus qualitative : la représentation prioritaire associée à son travail (un plaisir, une fierté, une sécurité…)
Concernant le moral actuel, l’échantillon est divisé en 2 catégories équivalentes avec 49% des interviewés qui citent au moins un terme positif (motivé, en forme, serein ou confiant), 49% un terme négatif (fatigué, inquiet, stressé ou surmené) (et 2% un autre terme).
Au sein de ces 2 catégories, on retrouve des profils très spécifiques faisant apparaitre des clivages importants qui se recoupent parfois :
- En termes de genres, 55% des hommes citent d’abord un terme positif alors que, symétriquement, 54% des femmes citent d’abord un terme négatif caractérisée en partie par une charge mentale alourdie : 21% citent « fatigué » (vs 16% en moyenne)
- En termes d’âge, plus on est âgé donc avec plus de visibilité sur l’avenir et de chances d’être inséré professionnellement, plus on cite un terme positif
- Mais le principal clivage réside, auprès des actifs, dans le fait d’avoir un emploi stable et le fait de ne pas en avoir ou d’être inactif: 55% des actifs à plein temps citent un terme positif alors que 56% des inactifs, chômeurs ou actifs à temps partiel citent un terme négatif dont 55% des étudiants et 62% des étudiants en université
- Chez les actifs, le clivage en matière de CSP est beaucoup moins prégnant par rapport à ce que l’on peut voir dans d’autres tranches d’âge: 60% des CSP+, 57% des prof intermédiaires et 53% des CSP- citent un terme positif
Entre ces catégories sociales, on observe plutôt des différences de nuance : 22% des CSP + sont motivés (vs 17%) et 17% « confiant » (vs 8%) / 28% des ouvriers sont « en forme » vs 15%
D’ailleurs parmi les personnes exerçant une activité professionnelle (dont la plupart ont un emploi stable), l’optimisme est de mise. 82% sont en effet optimistes pour leur entreprise, 82% pour leur secteur d’activité et 80% pour leur situation professionnelle. Les résultats sont très homogènes selon les catégories de population. On retrouve ici un optimisme traditionnellement inhérent à cette classe d’âge, comme l’observe l’Ifop sur différents enjeux (pour son avenir en général par exemple). Cet optimisme est néanmoins « prudent », la proportion de « très optimiste » étant faible (entre 17% et 21%)
D’un point de vue qualitatif, les représentations associées à son travail sont également très diverses. 49% des interviewés évoquent un terme valorisant : un plaisir (29%) ou une fierté (20%) ; 48% un terme moins connoté de façon optimisme : sécurité (20%) ou une routine (20%) ou contrainte (8%). (3% n’évoquent aucun terme).