Adrien Quatennens, un cas pas si isolé ? Alors que la loi contre les violences conjugales punit désormais “l’espionnage numérique” d’un an d’emprisonnement, l’affaire Quatennens a mis en lumière une pratique – la confiscation du téléphone portable entre époux – qui, loin d’être anecdotique, constitue une véritable forme de violence très symptomatique des phénomènes d’emprise et/ou de domination pouvant caractériser une relation en phase de « post-séparation ». Code d’accès obtenu à leur insu, géolocalisation dissimulée… Nombreuses sont d’ailleurs les autres formes d’espionnage entre conjoints qui explosent aujourd’hui, notamment dans la génération Z… Réalisée par l’Ifop pour Le Journal du Geek, une enquête menée auprès de 2 000 Français montre pour la première fois la corrélation entre l’exposition à des formes de violences conjugales et l’exposition à différentes formes de « snooping ».
- Plus d’un jeune sur deux de moins de 25 ans (57%) a déjà été victime de snooping de la part de son ou sa partenaire.
- Un symptôme inquiétant d’emprise voir de violences conjugales : plus de la moitié (52%) des personnes ayant subi à plusieurs reprises des violences physiques de leur partenaire disent qu’il/elle a déjà regardé dans leur téléphone portable à leur insu. C’est le double de celles et ceux qui n’ont jamais été victimes de tels agissements (27%).
- Les écarts sont bien plus importants lorsque le ou la conjoint(e) va jusqu’à confisquer le smartphone : cette mesure de rétention est arrivée à plus du tiers (35%) des personnes victimes de violences physiques contre 4% auxquelles cela n’est jamais arrivé.
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https://www.journaldugeek.com/vpn/enquete-ifop-snooping/
“Étude Ifop menée pour Flash et le Journal du Geek“
Bien que la loi contre les violences conjugales (2020) interdise “l’espionnage numérique” du conjoint en le punissant d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, cette pratique s’avère des plus banales dans l’ensemble de la population (41%) mais surtout chez les jeunes : 57% des moins de 25 ans rapportent avoir déjà été surveillés par leur partenaire par le biais de leur smartphone.