A l’occasion de la journée de lutte contre la violence faites aux femmes, l’Ifop a réalisé pour l’association Paroles de femmes une enquête sur les violences sexistes à l’égard des femmes âgées de 18 à 25 ans. Ces dernières notent certes des progrès réalisés depuis quelques années, mais considèrent qu’ils s’avèrent insuffisants et que les violences sexistes demeurent une réalité pour nombre de jeunes femmes.
89% des femmes de 18 à 25 ans déclarent ainsi avoir déjà été témoins de violences sexistes. La confrontation directe à des violences sexistes concerne en outre deux tiers des femmes âgées de 18 à 25 ans (68%). Parmi elles, 60% des femmes interrogées ont ainsi été victimes de moqueries ou d’insultes sexistes, 26% de harcèlement et 14% d’actes violents. La proportion de femmes déclarant avoir été victimes d’agressions sexuelles s’élève à 9%. Ces actes ont été commis dans 83% des cas entre 10 et moins de 20 ans et l’école n’apparaît pas comme un rempart devant ces actes de violences puisque 61% des violences sexistes déclarées se sont déroulées dans le milieu scolaire.
La société semble avoir pourtant évolué de manière positive, mais les progrès sont limités. 57% des femmes âgées de 18 à 25 ans jugent que le rapport hommes-femmes a évolué en bien depuis quelques années, tandis que 21% font le constat inverse. Les préjugés sexistes restent pour autant prégnants parmi les jeunes de cette génération pour 62% des femmes interrogées. Pour faire face à cette problématique, la présence d’un psychologue afin de prévenir et faire face à toute forme de violence sexiste est jugée nécessaire par plus de deux tiers des jeunes femmes (70%). 76% estiment également qu’une prévention contre les violences faites aux femmes doit être menée dès l’école primaire.
partager