Quelques jours après les résultats du second tour des élections législatives, la défaite de l’UMP et l’entrée au Palais Bourbon de deux députés étiquetés « Rassemblement Bleu Marine », un sympathisant de l’UMP sur deux souhaite que l’UMP et le Front National passent des accords lors des élections locales (48%). Ce résultat marque une inflexion (- 6 points) par rapport à une précédente mesure réalisée au soir du second tour de l’élection présidentielle, où une courte majorité (54 %) déclarait alors vouloir de tels accords lors des élections municipales, cantonales ou régionales. Mais il demeure toujours très au-dessus du niveau observé en mars 1998 (36%), juste après les élections de Charles Millon, Jacques Blanc et Charles à la tête de conseils régionaux avec l’appui des élus du Front National, et de 2010 deux mois après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy (32%). Le maintien du « cordon sanitaire » entre les deux partis institué par Jacques Chirac à la fin des années 2000 divise aujourd’hui les sympathisants de l’UMP et le souhait d’accord a beaucoup progressé durant la dernière partie du quinquennat, période marquée par la droitisation du discours de l’UMP et par une modification de l’image du FN, consécutive à l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête. Les sympathisants du Front National souhaitent quant à eux à une forte majorité des accords avec l’UMP lors des élections locales (72%, – 5 par rapport à mai 2012), confirmant la hausse observée d’octobre 2010 à mai 2012 (de 62% à 77%)
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