Les dispositifs existant dans les collectivités territoriales et permettant aux jeunes d’agir sur leur territoire et de mener des actions, communément appelés conseils d’enfants ou de jeunes, sont connus d’un Français âgé de 18 à 22 ans sur deux (51%). Les conseils d’enfants et de jeunes jouissent d’une image très positive auprès des jeunes qui les connaissent et bénéficient d’une légitimité qui tient à une double fonction : l’expression des jeunes et l’apprentissage de la citoyenneté. Pour une large majorité d’entre eux, ils donnent une image positive de la jeunesse (94%), permettent aux jeunes de s’exprimer (91%), de s’exercer à la citoyenneté et de découvrir la démocratie (90%) et rendent possible la mise en place de projets qui répondent aux attentes des jeunes (87%). En retrait, et mettant en exergue les vertus formatrices de ces dispositifs plus que l’impact de la participation des jeunes sur les décisions politiques, 73% des jeunes de 18 à 22 ans considèrent qu’ils permettent aux jeunes de dialoguer avec les élus et d’influencer leurs décisions et 60% qu’ils permettent de développer les territoires.
Les actions politiques menées par les jeunes de 18 à 22 ans demeurent assez limitées, mais ces derniers montrent un certain entrain pour participer davantage à l’avenir.
L’essentiel des actions déjà menées par les primo-votants sont ainsi les signatures de pétition et les participations à des manifestations, qui ont déjà concerné respectivement 60% et 49% des interviewés. Les autres formes d’action politique sont plus marginales et sont souvent liées à Internet : 16% ont déjà transféré à des proches des informations politiques sur les réseaux sociaux, 15% ont transféré des informations politiques par email et 12% ont participé à des forums de discussion politique sur Internet. Si les jeunes âgés de moins de 23 ans ont assez logiquement effectué moins d’actions politiques que leurs aînés, ils semblent cependant plus enclins à en faire à l’avenir. Comparativement à une enquête Ifop pour le Cevipof datée de novembre 2009, ils sont plus nombreux que leurs aînés à déclarer de manière générale qu’ils pourraient s’inscrire à l’avenir dans une démarche citoyenne et politique quelle que soit la forme d’action politique.
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