Des étudiants et lycéens de terminale en proie aux doutes quant à leur avenir professionnel…
Moins de la moitié des terminales et étudiants interrogés affirment être optimistes à l’égard de l’avenir de la France (43%), un pessimisme ambiant stable par rapport à la dernière mesure en 2018 (-2 points) et qui ne doit donc pas nécessairement être imputé à la crise que nous traversons.Les bacheliers et étudiants semblent un peu plus sereins à l’égard de leur avenir professionnel, mais la confiance n’est pas non plus totalement au rendez-vous (57% déclarent être sereins).
De fait, 60% des interviewés estiment que les conditions actuelles d’études vont avoir une incidence plutôt négative sur la suite de leurs études et 42% sur leur carrière professionnelle. Un point positif néanmoins : 77% des étudiants et lycéens de terminale estiment que la place de la recherche et des chercheurs profitera durablement de la crise.
…et qui s’adaptent à la situation actuelle
Dans le contexte sanitaire que nous traversons, le critère géographique du lieu d’études est clairement pris en considération : 20% des interviewés avaient l’intention d’étudier ou travailler à l’étranger à la rentrée 2020 : 55% d’entre eux maintiennent leur choix, 45% y renoncent 82% de ceux qui ne comptent pas partir à l’étranger vont privilégier un lieu d’étude ou de travail proche de leur domicile actuel à la rentrée 2020, plus d’un tiers en est même certain (38%).
Un quart des lycéens de terminale déclare que la crise actuelle a un impact sur leur choix de filières (25%), qu’il s’agisse d’un changement sur Parcoursup (7%) ou d’une influence sur la hiérarchie des vœux (18%). Ils comptent notamment privilégier des filières plus proches de leur domicile et moins onéreuses. Le caractère sélectif et la durée d’étude de la filière ne semblent pas être impactées.
Une gestion de la crise par les établissements plutôt bien perçue…
- Tous les interviewés témoignent de communications émanant de leur établissement durant le confinement (seuls 4% affirment ne pas en avoir reçue), la moitié d’entre eux faisant même part d’une communication régulière (50%) en particulier les bacheliers (64% vs 47% des étudiants) et les élèves du privé (60% vs 48% de ceux du public). La communication durant la période est bien perçue par les personnes interrogées, qui l’ont trouvée à la fois crédible (80%), claire et facile à comprendre (77%) et délivrant des informations intéressantes (73%). Elle ne semble toutefois ne pas avoir levé toutes les craintes, un tiers des interviewés ne la jugeant pas rassurante (34%).
…mais qui ne suffit pas à lever les craintes concernant les conditions de la reprise
- L’efficacité des mesures visant à assurer la continuité pédagogique est davantage questionnée que la communication de l’établissement : deux tiers des personnes interrogées (67%), et davantage les lycéens de terminale (72% vs 65% des étudiants), les élèves du privé (80% vs 64% du public), et les étudiants hors université (72% vs 61% de ceux qui suivent un parcours universitaire). D’ailleurs, plutôt confiants dans la capacité de l’établissement d’articuler le retour progressif à une situation normale avec des enseignements à distance et des enseignements sur place (70%), les interviewés n’encouragent que mollement la poursuite des enseignements à sur une année universitaire entière : à peine plus de la moitié serait prête à les suivre (56%), les élèves du public y étant un peu moins enclins que ceux du privé (54% vs 62%).
- Un peu plus de la moitié des bacheliers et étudiants demeurent inquiets à l’égard des conditions de reprise :
Les conditions d’enseignements et d’apprentissage à l’heure de la distanciation sociale font le plus objet de craintes (64%), devant la qualité de la vie extra-scolaire (56%) probablement jugée plus secondaire.
Comparativement, les conditions sanitaires sur place suscitent moins d’appréhension, partagées toutefois par la moitié des lycéens de terminale et étudiants (55%), ces derniers étant relativement confiants dans la capacité de leur établissement à garantir les conditions nécessaires pour les protéger du virus (65%).
- Toutefois, au-delà des conditions pragmatiques de reprise des enseignements sur place, les personnes interrogées font montre d’une certaine confiance à l’égard de leur établissement pour leur garantir des enseignements de qualité (76%) ainsi que, in fine, la valeur de leur diplôme (75%).