50 % des Américains (en recul de 7 points par rapport à août 2009) approuvent l’intervention militaire en Afghanistan.
Bien que notre armée soit bien moins impliquée et que le volume de pertes soit nettement moins important, l’hostilité à cette opération est bien plus forte en France. Seuls 28 % des personnes interrogées l’approuvent en effet, soit un chiffre très proche de celui observé en juillet dernier (29 %) mais en net recul par rapport aux 55 % de Français favorables en octobre 2001, au moment du déclenchement de cette intervention. On notera également que des deux côtés de l’Atlantique, le soutien est désormais minoritaire dans l’électorat du Président : 46 % parmi les démocrates et 45 % pour les sympathisants UMP. Si aux Etats-Unis comme en France, un consensus se fait jour sur les risques d’enlisement (88 % sont d’accord avec cette idée en France et 85 % aux USA) et sur l’extrême difficulté de la situation sur place pour les militaires occidentaux (92 % en France et 90 % aux USA), les avis divergent quant à l’utilité de cette intervention et des sacrifices consentis. Quand les Français ne sont que 44 % à penser que la présence militaire étrangère est nécessaire pour lutter contre le terrorisme international et 35 % qu’elle a permis de faire progresser la démocratie, les Américains sont respectivement 60 % et 54 % à partager ces opinions. C’est ce décalage qui explique sans doute l’acceptation plus importante du conflit aux USA qu’en France même si dans les deux pays l’utilité de l’intervention est de moins en moins évidente, ce qui contribue en retour à saper le soutien populaire à cette intervention.
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