Suite à l’agression de policiers à l’entrée du quartier de la Grande-Borne à Grigny, le 8 octobre dernier, attaque dans laquelle un adjoint de sécurité allait être très grièvement brûlé par un cocktail Molotov, des mouvements de protestation secouent la police nationale. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, plusieurs centaines des fonctionnaires de police se sont réunis et ont défilé à Paris, même scénario la nuit suivante à Marseille, et depuis lors, le phénomène a fait tache d’huile. Dans plusieurs villes de France, des policiers manifestent arme à la ceinture et avec leur véhicule de fonction alors que certains sont en service, et ce, en contravention totale avec leur statut qui leur interdit de faire grève et a fortiori de défiler munis de leur arme. Le caractère spontané, ces défilés n’étant ni organisés ni encadrés par les syndicats, pourtant très bien implantés dans la police, tout comme la contestation de la hiérarchie (le Directeur Général de la Police Nationale, Jean-Marc Falcone ayant été hué par plusieurs centaines de policiers à Evry) marquent les esprits et interpellent les responsables politiques.
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