Face à la dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire à Calais, le gouvernement a annoncé au début du mois de septembre un plan d’envergure qui consiste en un démantèlement de la fameuse jungle et une répartition de ses plusieurs milliers d’habitants dans différents Centres d’Accueil et d’Orientations (CAO) qui seront implantés sur tout le territoire national. Afin de tenter de limiter les polémiques, la répartition géographique des CAO s’est faite en tenant compte de critères objectifs que sont le poids démographique de chacune des régions et le nombre de demandeurs d’asile déjà présents sur place. C’est au regard de ce critère que l’Ile-de-France, qui doit elle aussi faire face à un afflux important de migrants ces derniers mois dans l’Est parisien, ne s’est pas vue attribuer de CAO. Une autre région, la Corse, échappe à ce dispositif. L’argument officiel qui a été avancé est l’éloignement géographique avec Calais, et le coût d’acheminement des migrants sur place. Mais l’on peut penser que le climat tendu régnant sur l’Ile de Beauté avec une très forte augmentation des actes antimusulmans ces derniers mois et les violences dans le quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio en décembre 2015 et à Sisco et Bastia cet été a fait craindre aux pouvoirs publics des réactions violentes en cas d’annonces de la création de CAO sur l’île…
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