- La sécurité, un sujet de préoccupation majeur pour 1 maire sur 2
À un an des prochaines élections municipales, près d’un maire sur deux (48 %) considère la sécurité comme un enjeu important dans sa commune, dont 19 % en font une priorité de leur commune. Cette perception varie fortement selon la taille de la commune : dans celles de plus de 10 000 habitants, 82 % des maires la jugent prioritaire ou très importante, contre seulement 45 % dans les communes de moins de 2 000 habitants. Les maires du Sud-Ouest de la France (33%) sont les moins nombreux à considérer la sécurité comme un enjeu prioritaire.
- Une large demande de simplification administrative et de renforcement des moyens des policiers
Les maires expriment une forte attente de facilitation des dispositifs de sécurité. Ainsi, 74 % des élus souhaitent une simplification des procédures administratives pour l’installation de caméras de surveillance, un chiffre qui atteint même 95 % en Île-de-France. Cette volonté est partagée de manière transversale, quel que soit le profil du maire ou la taille de sa commune.
« C’est une illustration à la fois de la prise de conscience des enjeux de sécurité, mais aussi d’une demande plus générale de facilitation de leurs tâches par les administrations, d’allègement de la bureaucratie : une préoccupation qui revient sans cesse chez les maires et qui tourne parfois à l’exaspération », note Jérôme Fourquet.
En matière de prérogatives, 65 % des maires souhaitent que les policiers municipaux puissent effectuer des contrôles d’identité et des fouilles de véhicules ou d’individus, à l’image de la police nationale, une demande également particulièrement marquée par les maires franciliens (84%).
- Une minorité de communes dispose de policiers municipaux mais une volonté d’armer les agents parmi les communes concernées
Seules 15 % des communes interrogées disposent d’une police municipale ou de gardes champêtres, mais parmi celles-ci, 62 % estiment nécessaire d’armer leurs agents, dont 56 % indiquent que c’est déjà le cas.
- Un sentiment d’abandon de l’État partagé par une majorité de maires et une demande de prise en considération vis-à-vis de l’administration
Plus d’un maire sur deux en France (56 %) a le sentiment d’être abandonné par l’Etat en matière de sécurité. Cette perception est notamment marquée auprès des maires pour qui la sécurité est un sujet prioritaire (68%).
Par ailleurs, les maires de France expriment une forte demande de prise en considération et aspirent à un meilleur dialogue avec l’Etat. En effet, 93 % des maires souhaitent être informés systématiquement de la présence de personnes « fichées S » dans leur commune, une exigence exprimée de manière homogène sur tout le territoire. Et neuf maires sur dix (89%) souhaitent que l’installation de réfugiés soit soumise à l’accord du maire et du conseil municipal, une revendication partagée par les élus de toutes tailles de commune. Les maires d’Ile de France (95%) et du Sud Est de la France (94%) sont les plus nombreux à exprimer cette demande.