L’enquête 2013 sur les jeunes et l’information sur le VIH/SIDA, réalisée par l’Ifop et Maximiles pour Sidaction et ELCS (Elus Locaux Contre le Sida), montre que 86% des jeunes Français déclarent être bien informés sur le virus du SIDA, ses modes de transmission, ses traitements et sa prévention. S’ils sont 68% à se dire « plutôt bien informés » (+ 9 points par rapport à 2012), ils ne sont cependant plus que 18% à estimer qu’ils sont « très bien informés » (-8 points), signe d’une moindre « densité » du niveau d’information des jeunes. Dans le même temps, la proportion de jeunes se déclarant « mal informés » reste stable, passant de 15 à 14%, et aucun jeune interrogé ne se déclare « très mal informé » sur le VIH.
Si ces scores restent encourageants, ils cachent des disparités importantes, notamment en termes d’éducation scolaire sur le sujet. La connaissance des enjeux relatifs au VIH est ainsi nettement plus élevée auprès des personnes qui ont bénéficié d’une information scolaire sur ce thème (89%) que parmi les autres interviewés (61%). Les jeunes qui ont bénéficié à plusieurs reprises d’une information sur le VIH dans le cadre scolaire sont les plus nombreux (98%) à se déclarer bien informés.
L’analyse du niveau d’information sur différents éléments relatifs à la prévention et au traitement du VIH montre, en revanche, que les jeunes sont moins prompts à se dire bien informés. Dans le détail, le niveau d’information s’avère plus élevé en ce qui concerne les lieux où aller se faire dépister (64%, +1 point), l’existence et l’intérêt des préservatifs féminins (63%, -2 points), logiquement davantage connus par les jeunes femmes (69%, soit toujours ce même écart de 11 points avec les hommes observé dans la vague précédente), ainsi que l’existence d’un traitement d’urgence si on a pris un risque (61%, en progression de 3 points par rapport à l’année dernière). Le niveau d’information est plus bas en ce qui concerne les traitements pour les personnes séropositives. Alors qu’ils n’avaient pas été interrogés sur ce point dans les précédentes vagues de l’enquête, les jeunes sont seulement un peu plus de la moitié (51%) à affirmer être bien informés sur ces traitements.
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