Marianne a missionné l’IFOP pour réaliser une grande enquête destinée à comprendre quel rapport les jeunes entretiennent à la valeur travail. En voici les principaux enseignements.
Les jeunes accordent de l’importance à la valeur travail mais souhaitent que cette dimension occupe une place équilibrée dans leur vie. C’est peut-être le principal enseignement du sondage. Le travail demeure perçu au sein de la jeunesse comme étant quelque chose d’important (84% dont 34% « très important ») mais ils sont aussi nombreux à valoriser les loisirs (93% dont 50% « très important »), la famille (93% dont 70% « très important ») et les amis (90% dont 55% « très important »).
De fait, un tiers des 18-30 ans estiment que les Français travaillent trop (32%), soit une proportion supérieure à celle mesurée dans l’ensemble de la population française (19%) et ils sont moins nombreux à penser que les Français ne travaillent pas assez (16% contre 25%). Autre signe que les 18-30 ans veulent que le travail occupe une « juste place », ils adhèrent plus largement que leurs ainées à l’idée du « droit à la paresse » défendu par Sandrine Rousseau (78% contre 69%).
De cette recherche d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, il découle le souhait pour une partie importante des jeunes actifs de s’impliquer juste comme il faut (71%), voire même d’être détaché de son travail (50% contre 32% pour l’ensemble des Français). Les 18-30 ans sont aussi moins nombreux que leurs ainés à se sentir « plutôt perdant » dans le rapport qu’ils entretiennent avec leur employeur (34% contre 48%).
Enfin, les résultats de l’étude relativisent quelque peu l’idée d’une « jeunesse start-up nation » ou à l’inverse de 18-30 ans mus par une quête de sens. Seulement 5% des sondés indiquent qu’ils aimeraient travailler pour une start-up (5%) et 2% pour une entreprise de l’économie sociale et solidaire. Ces derniers se projettent davantage dans une PME (23%), une TPE (20%), en tant que travailleur indépendant (18%) ou au sein de la fonction publique (17%).