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Sondage 04/11/2014

Les intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2017

Dans le contexte du mi-quinquennat de François hollande, l’enquête exclusive Ifop-Fiducial pour i>TÉLÉ et Sud Radio apporte des enseignements précieux sur le rapport de force électoral à deux ans et demi de l’échéance présidentielle de 2017.

Ce sondage vient d’abord confirmer la situation extrêmement compliquée dans l’opinion que connaît le président de la République à mi-mandat. En effet, dans aucune des hypothèses testées par l’Ifop, François Hollande n’apparait en situation de se qualifier pour le second tour. Avec des intentions de vote se situant entre 13% et 15%, François Hollande est largement distancé dans les hypothèses testées que ce soit par Marine Le Pen ou pour l’UMP par Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy. Seule l’hypothèse où il est opposé à François Fillon lui permet de réduire l’écart (14% contre 18% en faveur de François Fillon), mais dans cette configuration, il arriverait en 4ème position derrière François Bayrou. Quoi qu’il en soit, avec des intentions de vote encore inférieures au résultat obtenu par Lionel Jospin le 21 avril 2002, Francois Hollande pâtit d’une situation inédite pour un Président en exercice testé dans une enquête pré-électorale. Comme un symbole de la très grande difficulté de sa relation avec l’opinion, le candidat socialiste ne parvient à mobiliser qu’un peu moins de la moitié (entre 45% et 50%) de ses électeurs du premier tour de 2012.

Notons par ailleurs que les candidats socialistes susceptibles de concourir pour l’élection présidentielle de 2017 ne font guère mieux. Martine Aubry recueille entre 13% et 14% d’intentions de vote, Manuel Valls obtient quant à lui 15%, soit tout de même un point de plus que le Président sortant. Plus largement, au-delà de la situation du candidat socialiste, cette enquête vient confirmer un enseignement des scrutins de 2014, à savoir la faiblesse électorale de la gauche. En effet, dans aucune des hypothèses testées, l’addition des intentions de vote en faveur des candidats de gauche n’atteint 30%, soit un étiage qui, s’il se confirmait lors du scrutin, constituerait le niveau le plus bas jamais atteint par la gauche au premier tour d’une élection présidentielle. Dans ce cadre, il convient d’observer que les faibles intentions de vote en faveur des candidats socialistes testés ne profitent pas aux autres candidats de gauche. Ainsi, le socle d’intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ne dépasse pas 9%, tandis que Cécile Duflot se situe à un niveau proche de celui d’Eva Joly au premier tour de l’élection présidentielle de 2012.

Cette enquête confirme la poursuite de la dynamique Marine Le Pen après le succès du Front National aux dernières élections européennes. A deux ans et demi du scrutin, la présidente du FN apparaît en position de force. En effet, dans toutes les hypothèses testées (hormis celle comprenant Alain Juppé et Martine Aubry), Marine Le Pen émerge en tête des intentions de vote avec un score oscillant entre 27% et 32%. Son avance sur le candidat socialiste testé n’est jamais inférieure à 12 points tandis qu’elle devance Nicolas Sarkozy de 3 points, Alain Juppé de 2 points et François Fillon de 13 points. Avec des intentions de vote supérieures a minima de 10 points à son score du 22 avril 2012, Marine Le Pen se positionne comme une candidate « attrape tout ». A côté de son socle électoral très fidélisé (95% à 97% de ses électeurs de 2012 voteraient à nouveau pour elle en 2017), Marine Le Pen gagne des soutiens provenant de la droite – 12% des électeurs de Nicolas Sarkozy de 2012 voteraient pour elle en cas d’affrontement avec Nicolas Sarkozy, cette part atteignant 21% en cas de candidature Juppé et 26% en cas de candidature Fillon – mais aussi de la gauche (respectivement 12% des électeurs Hollande et 10% de ceux de Jean-Luc Mélenchon). On observe un phénomène similaire du point de vue de la sociologie du vote Marine Le Pen qui conserve ses segments forts traditionnels (43% d’intentions de vote au sein des catégories populaires dans l’hypothèse Sarkozy) et confirme sa percée, entrevue lors des élections européennes, dans certaines catégories longtemps hostiles ou indifférentes au Front National : elle obtient ainsi 28% chez les femmes, 37% chez les 35-49 ans, 32% parmi les professions intermédiaires et 36% chez les salariés.

S’agissant de la compétition interne à la droite, cette enquête Ifop-Fiducial marque un tournant : pour la première fois, Alain Juppé apparaît comme le meilleur candidat de premier tour pour l’UMP. Avec 28% des intentions de vote, il ferait un peu mieux que Nicolas Sarkozy (26%) et beaucoup mieux que François Fillon (18%). Au cœur du succès de la dynamique Juppé, (+4 points depuis une enquête Ifop/Le Figaro de septembre dernier) réside d’une part sa capacité à mieux rassembler que Nicolas Sarkozy l’électorat du centre. En effet, le Maire de Bordeaux parvient à capter 31% de l’électorat Bayrou 2012 quand Nicolas Sarkozy n’en prend qu’à peine 13%. C’est pour cela qu’une candidature Juppé fait tomber le socle électoral de François Bayrou de 13% (hypothèse Sarkozy) voire 16% (hypothèse Fillon) à 10%. D’ailleurs, c’est dans l’hypothèse d’une configuration de premier tour sans François Bayrou, qu’Alain Juppé parviendrait à dépasser 30% d’intentions de vote et à faire jeu égal avec Marine Le Pen (32% pour chacun). D’autre part, le maire de Bordeaux parvient à rallier sur son nom une part importante (20% à 22%) d’électeurs François Hollande 2012, sans doute déçus du tour pris par le quinquennat.

Documents à télécharger

Rapport d'étude Annexes

Méthodologie de recueil

Echantillon de 1382 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1 502 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 28 au 30 octobre 2014.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi. Directeur Général Opinion

Esteban Pratviel Chef de groupe - Opinion & Stratégies d'Entreprises

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