La dernière enquête Ifop / Paris-Match, réalisée à une dizaine de jours du premier tour des élections régionales confirme un rapport de force très favorable à la gauche et au parti socialiste : la totalisation des intentions de vote en faveur des listes de gauche s’établit à 52% contre 39,5% pour les listes de la droite parlementaire et de l’extrême droite. Avec 29,5% des intentions de vote, le Parti Socialiste apparaît en position de force en devançant nettement les listes d’Europe Ecologie (12%) : 3 électeurs écologistes sur 10 des élections européennes voteraient le 14 mars prochain en faveur du PS.
Le Parti Socialiste fait également jeu égal avec l’UMP (29.5%). En effet, en dépit de l’union des mouvements de droite parlementaire et de la désunion des formations de la gauche, il demeure une incertitude entre le PS et l’UMP quant à l’ordre d’arrivée au soir du 14 mars. Certes, on observe une remontée des intentions de vote en faveur des listes de la majorité présidentielle (+2 points depuis une enquête réalisée les 25 et 26 février) mais les intentions de vote en faveur de l’UMP et ses alliés s’avèrent inférieures au score de la droite parlementaire aux élections régionales de 2004 (34,5%).
Cette situation doublée de la capacité du Front National (9% des intentions de vote) à se maintenir et provoquer des triangulaires au second tour dans une dizaine de régions et des insuffisantes réserves de voix susceptibles de bénéficier à l’UMP fragilise fortement cette dernière. En dépit des incertitudes sur la participation et l’hésitation électorale (45% des personnes interrogées déclarent encore pouvoir changer d’avis), la probabilité d’un vote sanction contre la majorité présidentielle reste élevée.
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