Près de deux ans après la réélection d’Emmanuel Macron, et alors qu’aucun candidat de la majorité présidentielle ne s’est encore clairement imposé pour poursuivre l’action du président actuel, l’Ifop pour Valeurs Actuelles a décidé d’interroger les Français quant à leurs intentions de vote à la prochaine élection présidentielle.
Cette nouvelle mesure d’intention de vote confirme la poursuite de la dynamique de Marine Le Pen, qui se place toujours en tête des suffrages exprimés. Dans l’hypothèse d’un premier tour face à Edouard Philippe ou Gabriel Attal pour candidats successeurs d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen récolterait 36% des intentions de vote ; un écart qui se creuse puisque l’ancienne présidente du Rassemblement National enregistrait 29% des intentions de vote en mars 2023 (hypothèse Edouard Philippe), 31% en octobre 2023, 33% début janvier 2024… et 36% aujourd’hui.
La comparaison des intentions de vote en faveur d’Edouard Philippe et de Gabriel Attal montre que les deux Premiers ministres émargent au même niveau : 22%. Même s’il ne bénéficie pas d’une « prime » due à sa nomination récente, l’actuel locataire de Matignon apparaît légèrement préféré par les électeurs macronistes : 71% des électeurs d’Emmanuel Macron en 2022 voteraient pour Edouard Philippe, contre 75% pour Gabriel Attal.
A gauche, l’ex-leader de la NUPES, Jean-Luc Mélenchon, se démarque des autres candidats en récoltant 14% des intentions de vote, suivi de Fabien Roussel (entre 4% et 4,5%), Marine Tondelier (entre 2% à 2,5%) et Olivier Faure (2%).
En conséquence de la dynamique en faveur du RN, si le second tour se déroulait ce dimanche, Marine Le Pen serait vainqueure de l’élection présidentielle avec 51% des intentions de vote en cas de duel face à Gabriel Attal… ou à égalité à 50% contre Edouard Philippe.