Dans ce contexte national et international tendu, marqué par le conflit israélo-palestinien, Ifop-Fiducial pour Sud radio et Le Figaro a interrogé les Français concernant leurs intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle.
D’une part, Marine Le Pen est en pole position et bénéficie d’un électorat « attrape tout » : elle gravite autour de 31 à 33% des intentions de vote (contre 27% en décembre 2018). Notons que parmi les hypothèses testées, seul Edouard Philippe tient la distance face au RN (25-26%), mais reste néanmoins distancé de 6 points par Marine Le Pen.
D’autre part, on observe une compétition dans le bloc central. E. Philippe se trouve le mieux placé (25-26%) mais souffre d’une absence de dynamique électorale. Au contraire de Gerald Darmanin – certes en retrait – mais qui bénéficie d’une forte dynamique (passant de 11% en mars à 16% des intentions de vote aujourd’hui). En outre, nouvellement testé, G. Attal a une véritable crédibilité électorale (19% des intentions de vote) : il se positionne légèrement devant Bruno Le Maire et G. Darmanin.
Enfin, la gauche se trouve en mauvaise posture. Payant le brouillage de son message, Jean-Luc Mélenchon est affaibli et perd 3 à 5 points depuis mars 2023. François Ruffin (crédité à 7%) n’apparait pour l’instant pas comme un remplaçant pour représenter la gauche. Cette faiblesse de la gauche est aussi constatée chez les autres formations politiques : O. Faure recueille 4-6% intentions de vote et Marine Tondelier 1-2%. Notons que dans cette « tempête » à gauche, F. Roussel existe et recueille 6 à 7,5% des intentions de vote.