Réalisée à deux mois des élections régionales de mars 2010, l’enquête Ifop / Paris-Match d’intentions de vote – recueillies sur candidatures et listes réelles – révèle un rapport de force très favorable à la gauche et au Parti Socialiste.
En effet, le total des intentions de vote en faveur des listes de gauche s’établit à 51%, celui des listes de droite parlementaire et d’extrême droite atteint 36.5%, soit un rapport de force encore plus défavorable à la droite que lors des élections régionales de 2004. Avec 27% des intentions de vote, le Parti Socialiste – bénéficiant au niveau national de la légitimité incontestée de Martine Aubry et localement de la notoriété et du bilan de ses 20 présidents de région sortants – semble en mesure d’effacer sa déconvenue des dernières élections européennes et se retrouve à un étiage un peu supérieur au score de sa candidate lors de la dernière élection présidentielle. Surtout, dans l’équilibre des forces composant la gauche, le PS reprend un net avantage, notamment sur les listes Europe Ecologie (13%), en retrait par rapport à leur résultat du dernier scrutin européen.
Dans ce contexte de poussée du PS, la situation de la majorité présidentielle apparaît très malaisée. Avec 27% d’intentions de vote, l’UMP obtient un score inférieur de 4 points au socle électoral de Nicolas Sarkozy le 22 avril 2007. Surtout, elle se trouve aux prises avec deux difficultés majeures liées à la perspective du second tour : les très insuffisantes réserves de voix dont elle pourrait bénéficier le 21 mars et la capacité du Front National – fort de 8.5% d’intentions de vote – à se maintenir dans une dizaine de régions au soir du premier tour.
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